Une écrasante majorité de Québécois est remplie de bonnes intentions à l’égard de la lutte aux changements climatiques, mais la population demeure pleine de paradoxes et tarde à adopter des comportements vraiment efficaces pour y arriver, montre une enquête inédite.
D’après les données du Baromètre de l’action climatique, une initiative de chercheuses de l’Université Laval et du média Unpointcinq dédié à cet enjeu, 93 % des Québécois sont d’avis que les changements climatiques concernent leur génération.
D’ailleurs, 74 % estiment qu’il y a urgence d’agir pour endiguer ce phénomène et près de 9 personnes sur 10 affirment faire déjà des efforts pour réduire leur empreinte, selon les résultats du sondage de la firme Léger qui a permis de développer ce baromètre, qui sera rendu public aujourd’hui.
Prise de conscience
«De plus en plus, il y a une prise de conscience que les changements climatiques pourraient avoir un impact sur les Québécois», soulève Valériane Champagne St-Arnaud, chercheuse postdoctorale en communication environnementale à l’Université Laval.
À l’inverse, l’opinion climatosceptique est extrêmement marginale.
À peine 5 % des répondants québécois ont adhéré à l’énoncé disant que «les changements climatiques ne sont pas prouvés scientifiquement».
Cela dit, dans une province où le Ford Série F est le modèle le plus vendu, et où le parc automobile est en constante croissance, il existe «plusieurs paradoxes», remarque Mme Champagne St-Arnaud.
«Ce que l’on constate, c’est que la majorité des gens ne vont pas adopter les gestes qui ont vraiment un impact important comme composter, manger moins de viande ou réduire l’utilisation de la voiture», dit-elle.
Et, bien que 76 % des répondants disent qu’ils veulent en faire plus pour le climat, plusieurs ont tendance à attribuer la responsabilité de la lutte au dérèglement climatique à d’autres que soi, comme les gouvernements et les entreprises.
Mythes
L’étude permet de défaire certains mythes, comme celui voulant que ce soit principalement les jeunes qui se sentent concernés par le problème.
En fait, les femmes, les 55 ans et plus, et ceux ayant des enfants ou des petits-enfants sont les groupes les plus préoccupés, d’après le sondage.
Fait intéressant, l’indifférence face à la crise climatique semble plus grande dans la région de Québec (13 %) par rapport à la moyenne nationale (6 %).
La région de la capitale se distingue ainsi sur certains paramètres, mais de manière générale, ses citoyens sont aussi nombreux à vouloir passer à l’action, détaille Valériane Champagne St-Arnaud.
C’est la première fois que des chercheurs se penchent, avec cette profondeur, sur les sentiments des Québécois devant les défis climatiques.
Le sondage web a été mené, en septembre 2019, auprès de 2006 adultes de la province.
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