
MUNICH, Allemagne | Le premier ministre Justin Trudeau a qualifié de «préoccupante» la situation du blocage des voies ferrées par des manifestants autochtones, qui a mené à la suspension de toutes les liaisons de VIA Rail au pays.
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En arrivant tard jeudi à Munich, en Allemagne, M. Trudeau a soutenu que son gouvernement surveillait étroitement l’évolution de la situation.
«C’est préoccupant, a-t-il reconnu. On va continuer de rappeler aux gens qu’on est un État de droit et on va s’assurer que les lois soient respectées.»
En dépit des nombreux appels, notamment de ses adversaires politiques, le chef libéral a continué son voyage de six jours à l’étranger. Après le Sénégal, M. Trudeau s’est envolé pour l’Allemagne afin de participer vendredi à la Conférence de Munich sur la sécurité nationale.
Vendredi, son ministre des Transports, Marc Garneau, doit tenir un point de presse vers 10h à Toronto, avant une réunion, en après-midi, avec ses homologues provinciaux et territoriaux responsables des transports et de la sécurité routière du Canada.
Pression
La pression sur le gouvernement Trudeau s’est accentuée d’un cran depuis que le transporteur VIA Rail a suspendu jeudi toutes ses liaisons à travers le pays dans la foulée d’une décision du Canadien National (CN) de fermer son réseau dans l’est du Canada. Des dizaines de milliers de voyageurs sont touchés par cette interruption de service.
De nombreux manifestants autochtones bloquent routes et voies ferrées depuis près d’une semaine. Les Mohawks de Tyendinaga, dans le sud de l’Ontario, et la communauté de New Hazelton, dans le nord de la Colombie-Britannique, ont lancé le bal avec une foule de barrages de corridors ferroviaires du CN, en solidarité avec la Première Nation de Wet’suwet’en qui s’oppose au projet de gazoduc Coastal GasLink, en Colombie-Britannique.
Pour réaliser son projet, le promoteur du gazoduc s’est entendu avec des élus de la communauté, mais des chefs héréditaires et des sympathisants s’y opposent. Ils estiment que les élus de la communauté n’ont pas le mandat de régler les questions liées aux terres ancestrales.
Les manifestants dénoncent aussi l'intervention de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sur le territoire de Wet'suwet'en.
Au Québec, des membres des communautés de Kahnawake, près de Montréal, ainsi que de Listuguj, en Gaspésie, ont emboîté le pas, cette semaine.
Dès la mi-janvier, l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) se disait solidaire de Wet'suwet'en et soutenait qu’aucun projet n'est viable s’il est imposé par la force.
«Il est frustrant et décevant de constater qu’encore une fois, le gouvernement du Canada s’engage d’un côté à respecter les principes du consentement préalable, libre et éclairé, mais autorise de l’autre des projets sans chercher à collaborer avec les Premières Nations directement affectées par ceux-ci. Clairement, aucun projet ne sera viable s’il est imposé par la force aux communautés», avait dit Ghislain Picard, chef de l’APNQL.
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