Fleuve Saint-Laurent: reprise progressive du trafic - Le Journal de Montréal

Le trafic reprend progressivement sur le fleuve Saint-Laurent, alors que trois navires ont reçu le feu vert, samedi matin, pour transiter sur la voie maritime.

L’embâcle qui a forcé l’interruption de la circulation sur le fleuve, mardi, est en voie de se résorber grâce aux trois brise-glaces qui ont été mobilisés dès les 20 et 21 janvier, a fait savoir la Garde côtière canadienne.

Le navire «Oceanic Ovalon» a été le premier à s’engager sur le fleuve depuis le Port de Montréal. Vers 10 h, il était rendu à la hauteur du secteur Pointe-du-Lac, à Trois-Rivières. On surveillait de près sa progression, puisque beaucoup de glace circulait sur le fleuve, en matinée, notamment à Trois-Rivières.

«Il y a encore beaucoup de glace sur le lac Saint-Pierre et près du pont Laviolette. On voit des ralentissements dans les courbes, mais ce n’est rien d’inquiétant», a indiqué Isabelle Pelchat, gestionnaire nationale du programme de déglaçage de la Garde côtière canadienne, en entrevue avec l’Agence QMI.

Vers 6 h, un autre navire, le «Maersk Palermo», a quitté et il faisait son entrée dans le lac Saint-Pierre en milieu de matinée, alors qu’un troisième, le «MSC Tamara», s’apprêtait à larguer les amarres.

«Tant que tout va bien, on va continuer d’autoriser des transits un par un, en collaboration avec l’Administration de pilotage des Laurentides», a dit Mme Pelchat.

«On ne peut pas dire encore que tout est revenu à la normale. Il y a encore beaucoup de surveillance à faire», a-t-elle ajouté, en pointant le froid, qui génère des glaces et peut faire en sorte qu’un autre embâcle pourrait se former.

«Ça pourrait se refermer à nouveau», a souligné Mme Pelchat.

Elle a précisé que les trois brise-glaces sont déployés à des «endroits stratégiques» pour être prêts à intervenir à tout moment. Le premier est à l’entrée du lac Saint-Pierre, le deuxième se trouve entre Louiseville et Yamachiche et le troisième est posté au pont Laviolette.

Maintenant que l’embâcle est en voie de n’être plus qu’un souvenir, la Garde côtière canadienne ne baisse pas la garde et le répit pourrait être de courte durée, alors qu’une tempête est attendue en début de semaine.

Situation rare

Selon la porte-parole de l’organisme fédéral, les embâcles sont relativement rares sur le fleuve Saint-Laurent. Seulement quatre sont survenus depuis 1993, et chaque fois ils duraient de 24 à 30 heures. L’embâcle de plusieurs kilomètres qui a été défait progressivement, en se déplaçant chaque fois vers l’est, aura été plus important dans sa durée.

«Celui-là est quand même important, mais il faut comprendre que la circulation est arrêtée avec l’embâcle à cause des niveaux d’eau qui ont monté. La priorité, c’est d’éviter les inondations, de contrôler des inondations», a indiqué Mme Pelchat.

Vendredi soir, selon le décompte de la Garde côtière canadienne, huit navires étaient immobilisés au Port de Montréal, six se trouvaient à Trois-Rivières et quatre patientaient aux Escoumins.

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