Une quarantaine d'associations de circonscription du Bloc québécois exigeront un seuil de 75 % pour un éventuel vote de confiance envers la chef Martine Ouellet lors du conseil général qui a débuté dimanche matin à Drummondville.
Environ 200 militants du parti sont réunis pour choisir une façon de sortir de la crise qui secoue le parti depuis que sept de ses dix députés ont claqué la porte, il y a deux mois.
La chef Martine Ouellet et le bureau national proposent la tenue d'un vote de confiance au suffrage universel les 1er et 2 juin assorti d'un référendum sur la mission du Bloc québécois comme promoteur de l'indépendance du Québec. Elle a déjà indiqué à maintes reprises qu'elle resterait en poste si elle obtenait un résultat de 50 % + 1 vote.
Une proposition déjà rejetée par 42 associations de circonscription qui suggéreront plutôt que le vote de confiance ait lieu le 15 mai, soit deux semaines plus tôt, et que la proposition de référendum soit annulée. Ces associations ont l'appui du député et président du parti, Mario Beaulieu, autrefois un fidèle allié de Martine Ouellet. Leur objectif est de tourner la page sur la crise qui secoue le Bloc québécois le plus rapidement possible pour pouvoir ensuite rallier les sept députés dissidents.
Dans son discours d'ouverture, M. Beaulieu a lancé un message d'unité en appelant les membres à se rassembler. Un militant s'est levé en début de réunion et l'a accusé d'être un putschiste.
Un troisième scénario sera également soumis aux délégués par l'aile jeunesse du parti qui suggère, après la tenue d'un vote de confiance hâtif, de se débarrasser de l'étiquette négative qui colle au Bloc québécois pour le faire renaître sous un autre nom et ainsi tenter de rassembler l'ensemble de la grande famille souverainiste.
Les délégués seront également appelés à adopter la proposition principale du parti qui jettera les bases du programme électoral pour le prochain scrutin fédéral en 2019 et qui met l'indépendance du Québec à l'avant-plan.
Le leadership de Martine Ouellet a été remis en question à maintes reprises après le départ des sept députés dissidents, mais celle-ci a toujours refusé de démissionner. Selon elle, la crise est plutôt attribuable à un conflit interne entre deux interprétations de la mission du Bloc québécois, soit comme promoteur de l'indépendance ou comme défenseur des intérêts du Québec.
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