Un gouvernement péquiste abandonnera le projet de trains du Réseau express métropolitain (REM) et optera plutôt pour un réseau de tramways, a annoncé mardi le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée.
« L’annonce qu’on fait aujourd’hui, c’est une des plus grandes annonces de l’histoire du PQ pour faire en sorte que la congestion recule et le transport en commun augmente », a soutenu M. Lisée.
Intitulé « Le Grand Déblocage », le vaste plan des péquistes veut accroître la mobilité de la métropole et des régions voisines avec un investissement équivalent à celui du projet de REM, soit environ 7,4 milliards de dollars.
Le PQ estime le projet du REM trop coûteux pour le nombre de citoyens qu’il va desservir. La formation politique estime qu’elle pourrait faire d’importantes économies en se tournant vers un projet plus modeste, mais qui permettrait de desservir davantage de citoyens.
Ce sont au total 21 lignes que propose M. Lisée pour remplacer le plus important projet de transport mené actuellement par la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Combinant des tracés de tramway, de bus rapides et de train, cette nouvelle mouture permettra selon M. Lisée la réduction de 133 000 voitures en heure de pointe, soit « 78 fois le REM ».
« Ce n’était pas la commande de la Caisse de réduire la congestion et je ne les blâme pas de ne pas l’avoir fait. [...] On n’est pas contre le REM, on n’a rien a dire contre la Caisse, mais si on veut faire beaucoup mieux, il faut faire une transition vers le Grand Déblocage », a fait valoir M. Lisée.
À Montréal, le PQ propose donc de relier le centre-ville à l’aéroport en allant de l’avant avec un tronçon de la ligne rose proposée lors de la dernière campagne électorale par Valérie Plante.
Pour décongestionner la ligne orange, M. Lisée veut faire renaître le « tram de la Main » un projet du fondateur de Projet Montréal, Richard Bergeron. Cette ligne de tramway de 11 km serait implantée sur le boulevard Saint-Laurent.
Pour les résidents des couronnes nord et sud, M. Lisée promet un important réseau de bus rapides qui désengorgeront notamment les autoroutes 13, 15, 19, 20 et 30.
Des milliards en pénalités
À quelques semaines du début de la construction du REM, M. Lisée s’est dit conscient que l’abandon du projet entraînera des pénalités.
Mardi, il n’a pas été en mesure de chiffrer à combien celles-ci pourraient s’élever puisque dit-il les contrats de la Caisse sont confidentiels.
Selon le ministre des Transports, André Fortin, la proposition de M. Lisée est « irréaliste et improvisée ».
« Les travaux vont bientôt commencer. Je n’ai pas les chiffres, mais c’est certain que ça pourrait coûter des centaines de millions, voire des milliards d’arrêter le projet [...] C’est irresponsable », a commenté le ministre Fortin.
Voyez la réaction du ministre libéral André Fortin au plan annoncé par le PQ.
AInsi que celle du chef caquiste François Legault.
D’autres détails suivront.
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