Denis Gallant pourrait quitter avant la fin de son mandat

L’inspecteur général de la Ville de Montréal, Denis Gallant, a déjà avisé l’administration montréalaise qu’elle doit se pencher sur la candidature de son successeur. Me Gallant pourrait quitter son poste avant la fin de son mandat prévue en février prochain.

«Il a avisé qu’il pourrait partir avant la fin de l’année s’il avait des options qui s’offraient à lui, a indiqué lundi le porte-parole du Bureau de l’inspecteur général de Montréal (BIG), Michel Forget, à Métro. C’est pas dit qu’il quittera cet automne, mais il pourrait quitter parce que ce sera quelques semaines, sinon quelques mois avant la fin de son mandat. Il n’a pas le droit de continuer.»

M. Forget a ajouté que Me Gllant n’a pas évoqué ce qu’il ferait par la suite.

Le BIG a été formé en 2014 pour surveiller la régularité des contrats octroyés par la Ville de Montréal. Denis Gallant est la première personne à occuper le poste d’inspecteur général pour un mandat de cinq ans. «Je profite de l’occasion pour souligner que le caractère non-renouvelable du mandat confié à l’inspecteur général est fondamental et nécessaire au bon exercice de la fonction», a mentionné Me Gallant, dans le rapport annuel du BIG rendu public lundi.

«Quand il a été nommé, il savait qu’il quitterait. On vient juste de prendre conscience [collectivement] qu’il quitterait, a souligné M. Forget. C’est un gros morceau, mais j’ai confiance en l’avenir.»

Le conseil municipal devra nommer un successeur à Me Gallant avec un vote aux deux-tiers de la chambre.

Moins d’enquêtes
Dans son rapport annuel, le BIG indique que 123 enquêtes ont été ouvertes dans la dernière année. Il s’agit du plus petit nombre pour une année complète depuis sa création.

En 2014, le BIG avait bien ouvert 121 dossiers, mais avait commencé ses activités à la fin février. En 2015 et en 2016, le BIG a lancé respectivement 146 et 155 enquêtes.

Les 123 dossiers ouverts l’an dernier découlent des 269 dénonciations faites l’an dernier, dont une grande partie provient des citoyens.

Seules deux enquêtes ont donné lieu à la résiliation de contrats par le BIG, une autre résiliation a été recommandée par le bureau de Denis Gallant. Pour les autres dossiers, «l’inspecteur général et son équipe ont cependant posé des actions en amont de situations irrégulières». «Ces interventions ont permis d’améliorer les pratiques en cours, mais également de sensibiliser les responsables de l’octroi et de la gestion des contrats quant à divers volets des processus contractuels», est-il écrit dans le rapport.

Des actions ont également été entreprises concernant le remorquage, à la suite du dépôt d’un rapport accablant, en avril 2017, sur le rôle du crime organisé dans cette industrie.

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