Les citoyens de Québec devront prendre leur mal en patience pendant les travaux du tramway, qui engendreront plusieurs impacts sur la circulation, mais la Ville promet des mesures d’atténuation et des bénéfices à long terme.
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La Ville de Québec a présenté mardi les résultats de l’imposante étude d’impact sur l’environnement, présentée en trois énormes cahiers d’un total de 1200 pages, qui a été réalisée par la firme Aecom. Celle-ci a évalué tous les impacts du volet tramway du projet de réseau structurant de transport en commun (RSTC) et de son insertion dans l’emprise de la ville de Québec.
«On a bien capté les conséquences d’un grand projet comme celui-là», a soumis le président du Réseau de transport de la capitale, Rémy Normand. «Les bénéfices dépassent largement les inconvénients de ce projet.»
Circulation perturbée
«Les impacts négatifs se manifesteront en phase d’aménagement et en phase de construction, période durant laquelle les plus grandes perturbations, qui seront temporaires, sont attendues», écrit Aecom. La construction est prévue entre 2022 et 2026.
On note que le principal impact en phase de construction concernera la circulation et la fluidité des déplacements. «Les travaux auront des impacts sur la circulation en général et plus spécifiquement sur le transport en commun», signale-t-on, puisque le tracé est situé sur les parcours 800 et 801. La circulation des piétons, des cyclistes et des personnes à mobilité réduite sera aussi affectée. «Il y aura des détours de la circulation, les automobilistes devront emprunter de nouveaux itinéraires et il y aura des épisodes de congestion», a souligné Laurence Goesel, directrice de projet chez Aecom.
En contrepartie, la Ville mettra en place un plan de maintien de la circulation et définira les mesures d’atténuation appropriées. On réduira aussi le bruit lié au chantier.
Expropriations
Les acquisitions de terrains nécessaires à la réalisation du RSTC auront aussi des effets négatifs sur les citoyens qui verront leur propriété expropriée en tout ou en partie. C’est un enjeu «important» pour les résidents riverains. «Les propriétaires touchés par les acquisitions, dont 95 % sont des acquisitions partielles, seront compensés financièrement selon les règles d’indemnisation en vigueur en matière d’expropriation.»
La Ville s’engage à rencontrer personnellement chaque propriétaire touché et espère obtenir des ententes de gré à gré plutôt que d’avoir recours à la procédure d’expropriation. La loi récente adoptée par le gouvernement du Québec autorise la Ville à procéder sans possibilité de contestation judiciaire.
En tout, 360 acquisitions sont prévues. De ce nombre, 19 propriétés devront disparaître complètement. Pour l'instant, on ne veut pas donner davantage de précision. On aura plus de détails en début d'année, a indiqué M. Normand.
Arbres et espèces protégées
D’autre part, on prévoit la coupe d’arbres, sans préciser pour l’instant le nombre, mais on promet qu’il y aura plus d’arbres plantés que d’arbres coupés. L’objectif est d’abattre le moins d’arbres possible, a soutenu le directeur du projet, Daniel Genest. Dans le secteur Mendel, on perdra 49 500 mètres carrés de milieux humides, soit 8 % de ces milieux présents dans le secteur chaudière. Les pertes seront compensées.
Deux espèces protégées auraient pu se trouver dans le secteur, mais les experts n’ont pas noté de présence pour le moment. Il s’agit du troglodyte à bec court et de la salamandre à quatre orteils.
Impacts positifs permanents
Une fois la construction terminée, par contre, la Ville promet des impacts très positifs. «En phase d’exploitation, le projet amènera des bénéfices importants et permanents pour la population de la Ville de Québec», a indiqué Mme Goesel.
La mobilité sera facilitée et accrue. La qualité de l’air sera améliorée tout au long du tracé en raison de la réduction prévue du nombre d’automobiles. La circulation sera aussi plus fluide. On participe ainsi à la lutte contre les changements climatiques, insiste Aecom.
On peut s’attendre à une stimulation de l’activité économique en raison de l’achalandage accru et de l’influence positive sur la valeur des propriétés. L’attractivité de la ville s’en trouvera aussi améliorée.
Le tramway permettra une requalification urbaine. «La transformation des espaces sur le passage du tramway constitue un impact-clé, voire même emblématique du projet, qui sera forcément perceptible par tous», insiste la firme.
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