L'avenir du NPD s'annonce difficile au Québec, selon Thomas Mulcair - Le Journal de Montréal

L’ex-chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) Thomas Mulcair croit que son ancienne formation politique mettra beaucoup de temps à se rebâtir au Québec.

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«Je regardais attentivement le résultat pour Ruth Ellen Brosseau, qui a fini proche deuxième dans son fief de Berthier-Maskinongé, et, quand j’ai vu que c’était perdu pour elle, je me suis dit: “Oh! Ça va être [long] avant qu’ils ne rebâtissent”», a-t-il confié à Benoît Dutrizac, en direct sur QUB radio, mardi matin.

M. Mulcair croit que le NPD «a eu énormément de difficulté à donner une place au Québec et aux préoccupations du Québec» pendant les 40 jours de campagne, ce qui s’est «ressenti hier soir».

Les beaux jours du NPD sont-ils derrière lui? Le NPD est-il condamné à redevenir un tiers parti ne pouvant aspirer au pouvoir? «Malheureusement, j’ai l’impression que c’est ce qui se dégage [des résultats] d’hier soir», a dit l’ancien politicien québécois.

Singh, un chef authentique

Pendant la campagne, M. Mulcair croit néanmoins que les électeurs de partout au pays ont «découvert un Jagmeet Singh hautement intelligent, tout à fait charismatique et capable de connecter avec les gens».

«On sentait chez lui une authenticité qui manquait chez les autres chefs», a-t-il insisté.

Pour l’ancien chef néo-démocrate, les résultats de lundi n’ont toutefois rien de réjouissant. «Le vrai problème, c’est que le NPD est parti de 44 sièges en 2015 et est tombé hier soir à 24. Une perte nette de 20 sièges sur 44. Près de la moitié. Et M. Singh se comportait hier, dans son discours, comme si c’était incroyablement merveilleux comme résultat.»

Pour M. Mulcair, il est maintenant temps pour M. Singh de négocier avec les libéraux de Justin Trudeau, qui sont minoritaires à la Chambre des communes, pour faire avancer certaines priorités néo-démocrates.

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