Un accident fatal et un bouchon monstre - Le Journal de Montréal

Le décès d’un chauffeur de camion-citerne et la délicate opération de nettoyage qui a suivi son accident ont provoqué des problèmes de circulation toute la journée sur le réseau routier montréalais, hier.

Photo Agence QMI, Maxime Deland

Les pompiers ont extrait le corps de la victime plusieurs heures après l’accident.

La carcasse renversée du poids lourd est restée de longues heures sur la chaussée avant que le corps du conducteur ne soit finalement extirpé de la cabine au milieu de l’après-midi hier.

La collision est survenue vers 10 h 30, sur l’autoroute 15 nord, à la hauteur de la sortie 62, menant notamment au boulevard De La Vérendrye. La rouverture de ce segment névralgique du réseau routier montréalais était prévue vers 3 ou 4 h, juste avant l’heure de pointe de ce matin.

« Une chance que c’est survenu pendant la semaine de relâche parce qu’autrement, ça aurait été l’enfer », explique l’animateur à Radio Circulation 730AM, Philippe Laguë.

Photo PIerre-Paul Poulin

L’autoroute Décarie Sud était un véritable stationnement après l’accident.

Vers 19 h, hier, l’autoroute Décarie vers le sud était encore fortement congestionnée, tout comme plusieurs segments aux alentours.

Les travaux de nuit dans l’échangeur Turcot ont d’ailleurs été suspendus, a annoncé Transports Québec.

Photo Agence QMI, Kariane Bourassa

Vue aérienne de l’accident mortel.

11 000 litres de propane

Au même moment, le Service d’incendie de la Ville de Montréal était toujours en train de transborder le propane dans un autre camion, afin de relever sur ses roues celui qui était accidenté.

Photo Agence QMI, Joël Lemay

L’opération de sécurisation de la citerne s’est poursuivie jusqu’à tard en soirée.

« On parle quand même de 11 000 litres de propane. Ça peut prendre un certain temps », a expliqué un porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), Louis-Philippe Bibeau.

Le dernier accident après lequel les autorités ont mis tant de temps à dégager un segment autoroutier aussi névralgique pourrait être celui lors duquel un homme est décédé dans son camion en flammes sur l’autoroute 40, à l’été 2016, estime Philippe Laguë.

Photo Agence QMI, Maxime Deland

Aucune fuite de gaz n’a été détectée après le capotage.

Un malaise pourrait être à la source de l’accident d’hier, mais la police n’a pas confirmé cette information. Une enquête a été ouverte pour tenter d’en trouver les causes.

Photo Agence QMI, Kariane Bourassa

Les automobilistes ont dû faire preuve de patience un peu partout sur le réseau routier, comme ici sur l’autoroute 20.

Dans le béton

« Pour une raison que l’on ignore, le conducteur a foncé dans la pointe de la bretelle et le camion a versé sur le côté », a indiqué le sergent Stéphane Tremblay, porte-parole de la Sûreté du Québec.

L’entreprise pour laquelle travaillait le camionneur a préféré ne pas commenter la situation étant donné l’enquête ouverte par les policiers.

« Pour nous, l’important, c’est la sécurité », a mentionné une porte-parole de Groupe Filgo-Sonic, Manon Ménard, précisant qu’il s’agissait du premier accident mortel au sein de la compagnie.

Impossible de savoir combien d’années d’expérience cumulait le conducteur décédé. Mais un individu de cet âge doit se soumettre à des tests de santé tous les cinq ans afin de s’assurer de conserver son permis pour conduire des camions, rappelle le propriétaire d’une école de conduite de poids lourds, Yvon Brideau.

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