Le chef du Parti conservateur Andrew Scheer appelle le premier ministre Justin Trudeau à lever l'ordonnance de secret imposé à Jody Wilson-Raybould et presse les libéraux à inviter à nouveau l'ex-ministre de la Justice à témoigner devant le comité de la justice de la Chambre des communes, à Ottawa.
Andrew Scheer estime que Jody Wilson-Raybould pourrait apporter un nouvel éclairage sur cette affaire, en particulier sur son départ du ministère de la Justice.
« Les députés de l’opposition ont forcé une réunion d’urgence du comité de la justice. Nous voulons que Jody Wilson-Raybould puisse réagir aux récents développements de ce scandale. Les libéraux du comité ont utilisé leur pouvoir pour empêcher les témoins clés de témoigner », a-t-il déclaré.
Andrew Scheer considère que le témoignage de Jody Wilson-Raybould était incomplet et que des informations importantes demeurent manquantes, puisqu’elle était liée par le secret professionnel sur la période d’après les Fêtes, donc au moment de son transfert du ministère de la Justice à celui des Anciens Combattants.
Le témoignage original de Jody Wilson-Raybould devant le comité de la justice était très limité en raison des manœuvres juridiques de Justin Trudeau. Il ne l’a pas laissée parler de ce qui est arrivé après qu’il l’a congédiée comme procureure générale. L’ordonnance de secret est toujours en place.
Jody Wilson-Raybould allègue avoir subi des pressions inappropriées du premier ministre et des membres de son entourage pour qu'elle convainque le Service des poursuites pénales du Canada (SPPC) d'offrir un accord de réparation à SNC-Lavalin, ce qu’elle refusait de faire.
L’ex-ministre de la Justice, qui a démissionné du Cabinet en février, a pu livrer « sa vérité » devant le comité de la Justice en vertu d'un décret gouvernemental, qui lui a accordé une levée substantielle du secret professionnel, mais conditionnelle et incomplète. Elle ne devait pas notamment dévoiler les échanges qu'elle a eus avec le directeur des poursuites pénales sur le dossier SNC-Lavalin.
Toute la vérité
Le leader conservateur a souligné que le greffier du Conseil privé, Michael Wernick, a eu l’occasion de témoigner à deux reprises. Il déplore le fait que les proches de Justin Trudeau comme son ex-conseiller Gerald Butts peuvent s’exprimer librement, alors que certaines personnes au cœur de cette affaire ne bénéficient pas de ce droit.
De plus, il se demande pourquoi certaines personnes citées dans le témoignage de l’ex-ministre de la Justice ne sont pas convoquées devant le comité de la Justice.
Il doit la laisser parler. Il doit la laisser parler librement et dire toute la vérité, sans condition, sans restriction, toute la vérité.
L’affaire SNC-Lavalin a exposé un manque de leadership et d'éthique au bureau du premier ministre, selon M. Scheer.
À la suite du témoignage de Mme Wilson-Raybould, il avait déjà exigé la démission de M. Trudeau. Ce dernier ne dispose plus de l’autorité morale de diriger le Canada, pense M. Scheer.
« Les ministres ne démissionnent pas de leur poste pour rien, spécialement quand la cause implique une ingérence politique par le premier ministre lui-même dans une poursuite criminelle », a-t-il soutenu.
Les conservateurs ont lancé une pétition en ligne pour exercer davantage de pression sur le gouvernement libéral, afin de permettre à Mme Wilson-Raybould de témoigner à nouveau devant le comité de la justice.
« Si [les libéraux] refusent, je crois que la seule conclusion à laquelle toute personne peut arriver sera que Justin Trudeau a quelque chose à cacher. Les gens qui ne craignent pas la vérité n’ont pas peur de ce genre d’enquête. Les gens qui n’ont rien à cacher n’ont pas de problème avec un examen minutieux [des faits]. Les gens qui n’ont pas peur de ce qu’une autre personne pourrait avoir à dire ne craignent pas qu’elle témoigne et raconte son histoire », a affirmé Andrew Scheer.
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