La Couronne et la défense ont recommandé ensemble lundi que le policier Patrick Ouellet purge une peine de huit mois de prison pour avoir causé la mort du petit Nicholas Thorne-Belance lors d’une opération de filature à très haute vitesse.
Quatre ans et demi après le drame, les deux partis y sont allés d’une suggestion commune après avoir fait entendre plusieurs témoignages de personnes touchées par la tragédie qui a coûté la vie au garçon de cinq ans en février 2014.
« Toutes les choses qu’il aurait pu accomplir, toutes les choses qu’il aurait pu faire. Il avait tellement le potentiel d’apporter le bonheur autour de lui, mais nous ne le saurons jamais », a confié Stéphanie Thorne, la mère de Nicholas.
Lors des observations sur la peine, la poursuite et la défense ont recommandé au juge de prendre en considération le fait que Patrick Ouellet était en service lorsque, en roulant à près de 134 km/h, il a percuté la voiture conduite par le père de l’enfant.
« Ma perception des risques associés à la vitesse a bien changé. Chaque panneau préventif sur la vitesse, chaque véhicule de police que je croise, chaque fois que je prends la route accompagné de mes deux enfants, chaque véhicule qui me dépasse rapidement me rappellent douloureusement l’accident dans lequel je fus impliqué », a mentionné Patrick Ouellet.
Le policier a été reconnu coupable en juillet dernier de conduite dangereuse ayant causé la mort d’un enfant.
Le juge Éric Simard de la Cour du Québec a pris la cause en délibéré et doit rendre une décision en novembre.
Rappelons que, lors du procès, le juge Simard avait fait valoir qu’une filature ne justifiait pas que le policier circule à plus de 80 km/h au-dessus de la limite permise, sans sirène ni gyrophare, comme l’a fait Patrick Ouellet il y a quatre ans.
Lors de son procès, le policier avait soutenu que « la vitesse était la seule option » pour rattraper le suspect et ne pas faire échouer l’opération, alléguant que, dans de telles missions, des excès de vitesse étaient parfois nécessaires. Il avait admis que l’opération menée ce jour-là n’était pas « urgente », mais néanmoins « pressante ».
Les observations sur la peine se poursuivront en après-midi lundi au palais de justice de Longueuil. Patrick Ouellet est passible d’une peine d’emprisonnement maximale de 14 ans.
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