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Tuerie de la mosquée: Bissonnette «faisait son crime avec un sang froid», raconte un survivant

À la demande de l’un des survivants de la tuerie survenue le 29 janvier 2017 où six hommes ont perdu la vie, une minute de silence a été tenue au palais de justice de Québec.

La preuve technique du poursuivant étant terminée, les témoignages des survivants de la tuerie survenue à la grande mosquée de Québec ont débuté, lundi, avec le témoignage de Aymen Derbali et ils se sont poursuivis, mardi, avec celui de Saïd Akjour, un père de famille de 45 ans, émigré au Québec en 2007.

Avec beaucoup d’humour, l’homme a raconté au juge François Huot avoir dû s’adapter sur plusieurs plans lors de son arrivée. Même s’il parlait le français, il a fait face à de nombreuses expressions qui le laissaient parfois pantois.

«Un jour, un collègue m’a dit qu’il n’y avait pas un chat... et moi, je cherchais l’animal», a-t-il raconté à l’auditoire attentif. Puis, 10 années ont passé et le 29 janvier est arrivé.

«Monsieur le juge, il y a une vie avant cette date et une vie après. Combien ça prendra d’années pour réparer ce vivre ensemble. C’est une question que je me pose tous les jours», a-t-il mentionné.

La voix parfois chevrotante, il a raconté presque minute par minute cette soirée de l’horreur où il a vu ses frères tomber sous les balles.

«Après la lecture de l’Imam, je me suis assis derrière une colonne. J’ai ouvert le Coran pour lire un passage et j’ai entendu des bruits... Qui ressemblait à des coups de feu... Je me suis donc éloigné de la fenêtre et comme j’ai encore entendu des bruits, j’ai regardé vers l’arche de l’entrée et il y avait une personne habillée en noir arme à la main», a-t-il raconté.

Sans trop savoir quoi faire, il s’est dirigé instinctivement vers le Mihrab. «L’assaillant était déterminé. Il avait l’air calme. Il faisait son crime avec un sang froid, comme s’il jouait à un jeu vidéo. Je me sentais démuni, vulnérable, impuissant. Vous avez dit que le crime avait duré deux minutes. Pour moi, ç’a duré deux ans», a-t-il ajouté.

Tout au long du témoignage, Bissonnette, vête d’un coton ouaté, s’est mouché, frotté les yeux et toussé à de nombreuses reprises. Il avait parfois la tête penchée. Regardait parfois droit devant où une moue un peu souriante semblait parfois se dessinée.

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