Martine Ouellet appelle les députés démissionnaires du Bloc à la solidarité

La chef du Bloc québécois Martine Ouellet demeure convaincue que les députés démissionnaires du parti sauront se rallier à la décision des membres au terme du référendum sur la mission du Bloc et son chef.

En entrevue à la veille du conseil général du Bloc québécois à Drummondville où seront réunis 200 délégués, Martine Ouellet a répété que la place de l’indépendance du Québec dans la mission du parti demeure l’enjeu principal.

«Les membres choisiront. Ce que j’ai vu dans le passé et ce que j’entends autour de moi, c’est que les membres ont déjà choisi à trois reprises de mettre l’indépendance au centre de leur action», a-t-elle dit en entrevue sur les ondes de LCN.

À 18 mois des élections fédérales, Martine Ouellet veut s’assurer que la mission du parti soit bien claire pour pouvoir rallier le vote de tous les indépendantistes.

Le parti se relèvera

Malgré la dissidence au sein du parti, Martine Ouellet croit que le parti sortira grandi de ce processus référendaire.

«On va pouvoir se relever, a-t-elle assuré. Je pense même qu’on va sortir de là plus fort parce qu’on va avoir clarifié la mission, on va avoir clarifié le leadership.»

Pour sa part, elle a affirmé qu’elle était demeurée en poste malgré les appels à sa démission, car elle souhaite respecter la volonté des membres du parti.

«Est-ce que ce sont les membres qui choisissent leurs orientations et leur chef ou ce sont quelques individus qui remettent constamment en question la décision des membres dans les médias», a-t-elle demandé.

Il est attendu que des militants demanderont également un vote de confiance au Conseil général, mais Mme Ouellet estime que la mécanique entourant cette démarche serait difficile à mettre en marche dans un aussi court délai.

De la place pour les députés démissionnaires

La chef du Bloc québécois garde la porte du parti ouverte.

«Je laisse beaucoup de marge de manœuvre, a dit Martine Ouellet. Si certains préfèrent se limiter à défendre les intérêts du Québec, c’est tout à fait correct aussi. Je n’ai aucun problème avec ça. Mais tant que chef, je vais parler d’indépendance.»

Elle a toutefois utilisé les mots «tristesse» et «déception» pour qualifier sa relation avec le président du parti Mario Beaulieu. Elle affirme lui avoir parlé samedi matin.

Le vote de confiance se déroulera le 1er et le 2 juin prochain. Les résultats seront dévoilés le 3 juin.

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