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REM: la grogne monte dans les grandes villes de banlieue

La grogne monte dans les grandes villes de banlieue contre le Réseau express métropolitain (REM), le futur train de la Caisse de dépôt et placement.

Elles protestent contre le mécanisme de tarification imposé par la Caisse et craignent l'explosion des coûts à long terme. Elles reprochent aussi à la Caisse son opacité quant à ses projections sur 20-30 ans.

Dans une entrevue avec La Presse canadienne diffusée dimanche, une source proche du dossier a dénoncé avec véhémence l'entente qui a été conclue entre le REM et l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

L'entente a été avalisée par les élus de la région lors d'une réunion récente de l'ARTM, malgré l'opposition des villes de Longueuil et de Laval.

Selon cette source confidentielle qui a été impliquée dans les discussions, la Caisse a toujours agi en «bulldozer» pour imposer ses conditions, qui ne sont pas à l'avantage des usagers.

La Ville de Laval va subir des impacts de l'entente, mais Longueuil sera encore davantage frappée de plein fouet.

Cette source haut placée, dont on ne peut dévoiler l'identité, s'attaque entre autres au système de tarification mis en place par la Caisse. La Presse canadienne a obtenu une section de l'entente confidentielle qui porte sur le mécanisme tarifaire.

Le document prévoit l'indexation annuelle non seulement des coûts d'exploitation, mais aussi du capital et du rendement, ce qui serait un non-sens selon cette source, comme si on soumettait une hypothèque à une indexation annuelle.

De plus, une autre méthode d'indexation permet à la Caisse d'augmenter la facture, basée sur la variation de son panier d'obligations. Bref, si le rendement de ses placements sur les marchés est plus élevé que celui du REM, la Caisse veut être compensée pour la différence.

Les municipalités ont demandé des projections sur 20 ans, mais se sont fait répondre que la Caisse n'avait pas fait le calcul. C'est un manque de transparence sur l'augmentation des coûts, estime le haut responsable.

Il est aussi impossible de savoir comment le déficit du REM sera partagé, en fonction du total, ou plutôt ligne par ligne.

Toute l'entente est à l'avantage de la Caisse et l'ARTM a négocié avec le couteau sur la gorge, selon cet interlocuteur impliqué dans le processus.

Les élus des couronnes n'ont eu aucun pouvoir et le gouvernement libéral a fait pression pour imposer le cadre de la Caisse, a-t-il poursuivi.

Selon lui, c'est le premier ministre Philippe Couillard en personne qui veut absolument que le projet se réalise sous cette forme et il va donc se réaliser sous cette forme.

Rappelons que le REM est un projet de train de banlieue de 6,3 milliards mené par la Caisse de dépôt, mais également financé par le Québec, le gouvernement fédéral et Hydro-Québec.

Il comprend une grande ligne qui va de la Couronne nord (Deux-Montagnes) à la Rive-Sud (Brossard) en passant par l'île de Montréal, ainsi que deux segments vers l'ouest de l'île, pour un total de 26 stations. Les travaux doivent commencer en avril et se terminer en 2021.

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http://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201803/25/01-5158635-rem-la-grogne-monte-dans-les-grandes-villes-de-banlieue.php

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