MONTRÉAL - Québec solidaire souhaite forcer les entreprises qui reçoivent une aide financière de l'État à rémunérer leurs hauts dirigeants au maximum 30 fois plus que leur plus bas salarié, une règle qui prendrait le nom de «clause Bombardier».
«Ce n'est pas normal qu'une poignée de hauts dirigeants profite des largesses de l'État pour s'octroyer des bonis et des augmentations faramineuses pendant que 970 000 salariés au Québec font moins de 15 $ l'heure», a indiqué le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, par communiqué, lundi.
Par cette clause, QS fait notamment référence au géant de l'aéronautique Bombardier qui, le printemps dernier, avait choisi d'octroyer une augmentation salariale de 48 % à six de ses plus hauts dirigeants, alors que l'entreprise avait bénéficié d'une aide financière de 1,3 milliard $ du gouvernement Couillard pour la C Series.
Selon cette règle, le PDG de Bombardier, Alain Bellemare, aurait présentement un salaire annuel maximum de 1,1 million $, estime Québec solidaire. Selon ce que «Le Journal de Montréal» rapportait en mars 2017, la rémunération de M. Bellemare en salaire et autres avantages avait été de près de 12,5 millions $ en 2016.
Si QS prenait le pouvoir, la clause serait appliquée progressivement, suivant le renouvellement des appuis publics. Les entreprises ne recevant pas le soutien de l'État n'y seraient pas soumises.
Les organismes publics et parapublics auraient quant à eux à respecter un ratio salarial encore plus strict de 1 pour 10.
«Au Canada, les 100 dirigeants d'entreprise les mieux rémunérés gagnent en moyenne 209 fois le salaire de leur employé moyen. On peut faire bien mieux», a pour sa part indiqué la porte-parole de la formation de gauche, Manon Massé.
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