Montréal n’est pas véritablement une « ville sanctuaire », a reconnu vendredi la mairesse Valérie Plante alors que des militants défendant les sans-papiers la pressaient de venir en aide à la Guatémaltèque Lucy Francineth Granados, qui doit être expulsée la semaine prochaine.
« Il y a eu beaucoup de mots qui ont été dits, surtout dans des tweets, mais au bout du compte, nous ne sommes pas en soi une “ville sanctuaire” », a expliqué la mairesse en marge d’une annonce concernant une entente intervenue entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec pour un financement de 24 millions destiné à l’intégration des immigrants.
En février 2017, le conseil municipal avait adopté une déclaration visant à faire de Montréal une « ville sanctuaire ».
« La “ville sanctuaire” de Montréal est très loin d’une “ville sanctuaire” américaine. Le statut légal du Canada fait en sorte qu’une municipalité ne peut pas protéger une personne sans statut d’un renvoi », a précisé la mairesse.
Certaines mesures n’ont pas été mises en place, ajoute-t-elle en citant l’absence de directives données aux policiers pour qu’ils s’abstiennent de demander le statut légal d’une personne pour éviter les dénonciations.
La mairesse promet qu’un plan d’action sera élaboré sous peu pour mieux protéger les sans-papiers.
Reste que pour les groupes de défense des sans-papiers, le temps presse, car Mme Granados, qui a été arrêtée mardi par l’Agence des services frontaliers du Canada, doit être expulsée le 27 mars.
Vendredi, leurs représentants ont demandé l’intervention de Valérie Plante. Organisatrice communautaire au Centre des travailleurs immigrants, Viviana Medina reproche à la mairesse de ne pas avoir agi plus tôt pour faire de Montréal une ville refuge.
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