Le cellulaire de l'ex-maire Gérald Tremblay sous écoute

Le téléphone cellulaire de l’ex-maire de Montréal, Gérald Tremblay, était sous écoute en 2015, a rapporté vendredi le journal Montreal Gazette.

Selon de nouveaux documents obtenus par le quotidien, l’ex-maire Tremblay tentait désespérément de laisser un document à une ancienne assistante, expliquant qu’il ne savait pas ce qui l’attendait.

L’appel a eu lieu 11 jours après les perquisitions menées par l’UPAC à la résidence de Gérald Tremblay à Outremont, puis à son chalet à Saint-Hippolyte, dans les Laurentides. Des boîtes de documents ont alors été saisies.

M. Tremblay pleurait au téléphone lors de la conversation, toujours selon le journal qui souligne qu’un juge a levé cette semaine l’interdiction de publication d’affidavits. L’appel a été intercepté dans le cadre de l’enquête sur la corruption dans la métropole, à l’époque où le parti de M. Tremblay, Union Montréal, détenait le pouvoir.

Cette enquête visait le financement d’Union Montréal, l’attribution planifiée des contrats, le trucage des appels d’offres, le financement des championnats de la Fédération internationale de natation FINA et l’attribution du contrat des compteurs d’eau.

Rappelons qu’en 2012, Gérald Tremblay avait pris quelques jours de repos puis démissionné dans la foulée du témoignage d’un ancien organisateur politique affirmant à la commission Charbonneau que l’ex-maire savait que des entrepreneurs et des firmes de génie-conseil finançaient son parti avec de gros montants remis en argent comptant.

Au moment de sa démission, M. Tremblay avait dit s’être battu seul contre le «système de collusion et corruption» qui «existait depuis au moins 1988», selon lui. Devant la commission en 2013, l’ex-maire a juré n’avoir reçu avant 2009 aucun signal d’alarme concernant un système de collusion dans l’octroi des contrats publics.

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