« Ce qui se passe, ça fait réagir », a-t-elle reconnu lors d’un point de presse à Ottawa lundi matin. Mme Ouellet dit avoir consulté son équipe, « plusieurs membres du Bloc québécois et les instances » pour arriver à cette proposition.
Les modalités du vote ne sont pas encore arrêtées. Mme Ouellet s’était déjà engagée à tenir un référendum auprès de tous les membres pour les sonder sur l’orientation que devrait prendre le Bloc québécois : la promotion de la souveraineté du Québec ou la défense des intérêts du Québec à Ottawa. Elle a décidé d’ajouter une seconde question à ce référendum.
Depuis le départ fracassant de sept des 10 députés bloquistes, plusieurs militants ont publiquement demandé à Martine Ouellet soit de quitter son poste de chef, soit de se soumettre à un vote de confiance devancé. Un tel vote est déjà prévu, mais seulement lors du congrès régulier devant se tenir en mai 2019.
« Pour tenir un vote de confiance plus tôt que 2019, ça aurait pris un congrès extraordinaire et la mécanique d’un congrès extraordinaire est quand même assez complexe et assez long », a expliqué Mme Ouellet. Le référendum permet donc de contourner les statuts et règlements du parti et consulter librement tous les quelque 20 000 membres. Le vote qui était prévu en 2019 aurait été mené seulement auprès des délégués présents au congrès, ce qui faisait craindre à certains militants que l’entourage de la chef s’organise pour écarter les insatisfaits.
La date de ce référendum n’a pas encore été arrêtée, a convenu Mme Ouellet, mais « on souhaite que ça se fasse dans un échéancier relativement rapproché », a-t-elle lancé. Quand un journaliste lui a demandé si elle pourrait tenir ce référendum aussi tardivement que février 2019, par exemple, la chef a écarté cette possibilité du revers de la main. « Non, non, non. » Mme Ouellet a aussi laissé entendre que tenir un vote en pleine campagne électorale québécoise, qui doit avoir lieu cet automne, n’était pas idéal non plus. Tout cela laisse croire que ce référendum pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’été.
Quant au seuil d’appuis que Mme Ouellet estime nécessaire pour rester en poste, elle le fixe au minimum. « C’est comme tout vote de confiance. Donc c’est 50 %+1. »
Les modalités du référendum seront arrêtées le 29 avril prochain, lorsque les délégués se rencontreront en conseil général. Une proposition de questions et de méthode de consultation sera alors soumise aux délégués qui devront l’entériner. Le référendum devrait se faire par téléphone ou en ligne.
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