Ce qui semble être un triple homicide survenu dans l’est de Montréal mercredi laisse le voisinage sous le choc. Dans ce secteur paisible où s’est établie une communauté maghrébine qui s’entraide, le souvenir de Dahia Khellaf, 42 ans, et de ses deux jeunes enfants est bien vivant.
« Hier encore, les petits jouaient ici dans la neige. Ils étaient drôles et adorables », dit Siham Laidi, les larmes aux yeux. Elle habite depuis 2010 une des maisons voisines de la famille.
La communauté maghrébine de ce petit quartier chaleureux où tout le monde se salue est éplorée. « On se connaît tous et on s’entraide. Nous sommes une communauté tissée serrée. »
L’ex-mari de la victime faisait exception, dit-elle. Alors que Dahia Khellaf était amicale et souriante, Nabil Yssaad était silencieux et parfois hostile. « Il n’adressait la parole à personne. Quand mon mari se dirigeait vers lui pour le saluer, il prenait une autre direction pour l’éviter », explique Mme Laidi. Elle a été témoin à trois reprises de la présence de la police au domicile. « On se posait des questions, c’est sûr. »
C’est un quartier calme où les interventions policières sont rarissimes. « Jamais je n’aurais pensé qu’un évènement pareil arriverait », a-t-elle confié, stupéfaite.
Dahia Khellaf et ses deux fils, âgés de 2 et 4 ans, ont été trouvés sans vie mercredi matin dans leur résidence. Ce drame survenu à Montréal dans le secteur de Pointe-aux-Trembles semble être un triple homicide.
Le père de la famille, un homme de 46 ans nommé Nabil Yssaad, était séparé de Mme Khellaf et se serait donné la mort la veille. Le tribunal lui avait ordonné de ne pas s’approcher de son ex-femme, qui a plusieurs fois porté plainte contre lui.
Manon Lebœuf, présente en matinée sur les lieux du tragique épisode pour prier, « se réveille d’un mauvais rêve. » Elle a habité pendant 30 ans la résidence du 766 place des Pointeliers, où a eu lieu l’évènement. Elle a vendu la maison à la famille il y a deux ans. Cette situation la perturbe énormément. « Je pensais qu’ils allaient être heureux dans ma maison. J’avais gardé des liens avec elle jusqu’à l’été dernier. On se parlait beaucoup. J’ai peine à y croire », dit-elle en sanglots.
Comme elle habite encore aux alentours, Mme Lebœuf s’était rendue au domicile dans le passé pour expliquer à Dahia Khellaf le fonctionnement de la thermopompe. « Lui, il semblait impatient et avait toujours un air sombre. On ne lui parlait jamais », ajoute-t-elle.
Carole Therrien, originaire de Pointe-aux-Trembles, est venue rendre hommage aux victimes, jeudi matin. Son ancien partenaire a fait une très grosse dépression après un accident de travail, dit-elle. « Je suis passée par une situation où j’avais peur, dit-elle en déposant une peluche devant la maison. On devrait protéger les gens davantage. »
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