
Je m’adresse à ceux et surtout à celles qui ont tenté d’associer les kangourous de Catherine Dorion à une lutte féministe. Vous errez. Je ne comprends rien à vos arguments étirés et contorsionnés pour tisser un fil conducteur entre un quelconque progrès des femmes et le jeu de visibilité de la députée de Québec solidaire.
Madame Dorion mène une bataille pour elle-même. Cette esbroufe lui donne une extraordinaire visibilité. Elle a obtenu trois fois plus d’attention médiatique que tout le congrès de refondation du PQ. Risible aux yeux des uns ? Du génie en communication aux yeux des autres.
Quel qu’en soit le succès, cette bataille reste personnelle. Elle n’aide personne. Elle ne fait avancer aucune cause. Dépoussiérer le code vestimentaire de l’Assemblée nationale ? Ah oui ? Qui a demandé cela ? Ce fut discuté comme un problème de société durant la dernière campagne ? Je ne crois pas.
Hommes vs femmes
Le code vestimentaire, puisqu’il faut en parler, est rigide pour les hommes. Essentiellement, on siège avec veston et cravate. Pour les femmes, la notion de tenue de ville s’est définie au fil des ans de façon beaucoup plus large. Beaucoup. Chandails, blouses, tailleurs, pantalons, jupes, robes. Au fil des ans, d’autres modes pour femmes, comme les pantalons fuseaux ou les vêtements en cuir, ont pris leur place.
Des femmes chics, sportives, artistes, homosexuelles, petites, grandes, maigres, rondelettes, timides, démonstratives ont toutes siégé à notre parlement sans trahir leur authenticité et sans virer l’Assemblée nationale à l’envers. Les règles actuelles ont convenu à des femmes de tous âges, issues des milieux syndicaux, des milieux d’affaires, des milieux communautaires, de la santé, de l’enseignement, de l’agriculture. Mais il faudrait maintenant tout revoir pour Catherine Dorion ?
Pardonnez-moi, je décroche. Expliquez-moi que toutes ces femmes qui ont trouvé à s’habiller convenablement ne furent que de viles suiveuses. Alors que la nouvelle députée de Taschereau se lève pour le vrai avancement des femmes ? Ce n’est pas sérieux.
Dites-moi que vous aimez Catherine Dorion au point d’en perdre toute objectivité. J’accepte cela, ayant déjà vécu la partisanerie politique. Mais ne me dites pas que vous prenez au sérieux que son histoire de coton ouaté vise l’avancement de qui que ce soit, je pars à rire... ou à pleurer.
Vêtement full confo
Un kangourou. Un coton ouaté avec un capuchon et des lacets au cou, j’adore. J’en porte. J’en ai un que je porte toujours au chalet. Pour travailler sur le terrain. Le soir autour du feu quand le temps rafraîchit. J’en ai un autre, de football ! Je ne suis pas peu fier de l’enfiler pour aller regarder un match, dans un bar ou un sous-sol.
Un kangourou, ce n’est pas spécifiquement pour fille. Un gars pourrait arriver demain au parlement avec cela sur le dos. Tiens, le fier député de Bonaventure, Sylvain Roy, qui irait siéger avec un beau coton ouaté de la Gaspésie !
Il ferait avancer la cause des régions ?
Note : À Tout le monde en parle, madame Dorion était impeccable. Un choix.
https://www.journaldemontreal.com/2019/11/13/faux-feminismeBagikan Berita Ini
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