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Poissons morts : le ministre de l'Environnement soupçonne une entreprise - ICI.Radio-Canada.ca

Le poisson, possédant une longue gueule parsemée de nombreuses dents fines et acérées, repose sur la berge.

Un lépisosté osseux fait partie des poissons morts retrouvés dans le secteur de Masson-Angers le 1er août.

Photo : Radio-Canada / Lorian Bélanger

Radio-Canada

Le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques étudie sérieusement une nouvelle piste pour expliquer les quatre épisodes de poissons morts dans la rivière des Outaouais depuis le début de mois de juillet. Elle est liée aux installations hydroélectriques d'Énergie Brookfield Canada sur la rivière du Lièvre, mais il ne s'agirait pas d'un déversement de produit chimique.

Le ministre Benoit Charette a partagé cette information en entrevue à Radio-Canada jeudi.

J'ai demandé aux autorités du ministère, il y a quelques instants, d’enclencher une enquête en bonne et due forme et les citoyens devraient voir notre poste de commandement apparaître sur les lieux pour que cette hypothèse-là soit évaluée de manière plus sérieuse, a-t-il déclaré.

Une sonde sera également installée pour analyser l'eau de la rivière du Lièvre en continu, a confirmé le ministère de l'Environnement.

Interpellée à ce sujet, une porte-parole d'Énergie Brookfield a souligné que l'entreprise n'ajoute rien dans l'eau de la rivière pour produire de l’électricité. Nous continuons d’offrir notre entière collaboration aux différentes entités gouvernementales responsables, a communiqué par courriel Vanessa Pilotte, vice-présidente aux affaires publiques et développement durable. Elle a ajouté qu'elle avait appris par les médias que l'entreprise était mise en cause par le ministère.

Un quatrième épisode qui inquiète

Une quatrième vague de mortalité de poissons a frappé le secteur de Masson-Angers, à Gatineau, a confirmé un porte-parole du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) dans un communiqué publié jeudi matin.

On parle d’une centaine de poissons, a indiqué le responsable des relations avec les médias Nicolas Bégin. Notre équipe était sur les lieux hier [mercredi] jusqu’en soirée dans le but d’analyser la situation.

De nouveaux échantillons seront transmis au [Centre québécois sur la santé des animaux sauvages] de Saint-Hyacinthe pour que de nouvelles analyses soient effectuées sur ces carcasses, a-t-il dit, ajoutant que son équipe retournera sur place jeudi.

Il s’agit bel et bien d’une quatrième vague, selon le porte-parole, puisque les équipes présentes sur le terrain mardi à la suite de l’épisode de mortalité survenu lundi n’avaient pas constaté de nouvelle mortalité.

M. Bégin assure que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs suit la situation de très près.

Dans ce cas-ci, si je peux parler d’une bonne nouvelle, c’est que les biologistes du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs ont réussi à extraire les branchies de poissons qui n’étaient pas encore morts, a expliqué M. Bégin en entrevue à Radio-Canada.

Nicolas Bégin répond aux questions d'une journaliste. La ville de Québec est en arrière plan.

Nicolas Bégin, coordonnateur des relations avec les médias pour le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec.

Photo : Radio-Canada

Cela permettra aux biologistes de constater s’il y a présence de contaminants sur ces branchies, selon lui, soulignant que la piste la plus probable est celle de l’intoxication des poissons.

Actuellement, tout est sur la table pour essayer de comprendre ce qui s’est passé.

Nicolas Bégin, coordonnateur des relations avec les médias, ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs

Est-ce qu’on a actuellement toutes les réponses? Non, malheureusement. Par contre, est-ce qu’on cherche à les obtenir? Je vous dirais qu’on travaille d’arrache-pied là-dessus, a-t-il souligné.

M. Bégin salue la collaboration entre les différents ministères et agences dans le cadre de l’enquête. Il affirme que tous souhaitent trouver une explication à ce phénomène le plus tôt possible.

De l'action réclamée

On sait que c’est une intoxication, que ce n’est pas naturel, a rappelé pour sa part Sylvain Lamoureux, directeur général adjoint des Traversiers Bourbonnais. Il souhaite que les autorités passent à l’action.

Là, il faut réagir. Il faut aller cogner aux portes. [...] On fait notre part, il faut que tout le monde fasse sa part.

Sylvain Lamoureux, directeur général adjoint, Traversiers Bourbonnais

En juillet, des spécialistes du Centre québécois sur la santé des animaux sauvages de Saint-Hyacinthe avaient procédé à l'autopsie d'une douzaine de carcasses en provenance de l’Outaouais et n'avaient pas détecté de maladie infectieuse.

La thèse d'un déversement toxique leur semblait la plus probable pour expliquer la mort de milliers de poissons jusqu'à présent.

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