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Le preneur d'otages de la Caisse avait déjà fait le coup - Le Journal de Montréal

L’homme à l’origine de la prise d’otages dans une Caisse Desjardins de Salaberry-de-Valleyfield avait déjà été condamné pour un crime semblable au même endroit, ou presque, il y a de cela 20 ans.

Marco Legault, 56 ans, a comparu par voie téléphonique samedi en début de soirée.

Armé d’une arbalète et d’un couteau, l’homme a tenu en haleine les autorités pendant de longues heures dans la nuit de vendredi à samedi, détenant contre leur gré quatre employés de la Caisse.

Il devrait être accusé dès lundi de séquestration, d’utilisation d’une arme dans un dessein dangereux et de menaces.

Or, pour certains résidents de cette ville de la Montérégie, cette attaque pourrait revêtir des airs de déjà-vu.

<i>Le Journal</i> rapportait dans cet article du 22 janvier 1999 la condamnation de Legault.

Le Journal rapportait dans cet article du 22 janvier 1999 la condamnation de Legault.

C’est que Legault avait déjà été condamné à neuf ans de prison le 20 janvier 1999, après avoir plaidé coupable à huit accusations, dont trois de vols qualifiés.

Après avoir échappé aux autorités pendant plusieurs mois, les policiers l’avaient finalement épinglé après une chasse à l’homme ponctuée de coups de feu. Legault venait alors de braquer une autre Caisse Desjardins à Salaberry-de-Valleyfield, celle de Sacré-Cœur, à une époque où les braquages de banques étaient monnaie courante.

Motif nébuleux

Ce bâtiment a été converti en maison des jeunes, puis en logement depuis l’époque.

« Malgré son sang-froid et son efficacité, le voleur n’a pu empêcher le gérant de la Caisse d’enclencher le système d’alarme », rapportait Le Journal à l’époque.

Arrêté quelques minutes plus tard après s’être enfui au volant d’une voiture volée, il avait avoué plusieurs autres vols commis dans les mois précédents, dont un dans une succursale de la Banque Royale qui lui avait rapporté 30 000 $.

Si l’argent était visiblement le motif du braquage de 1999, celui de vendredi reste encore à éclaircir. Selon nos informations, Legault a paru particulièrement confus lors de sa rencontre avec les enquêteurs, samedi.

L’homme avait été conduit auparavant dans un centre hospitalier pour que son état psychologique soit évalué.

Cellule de crise

Il s’est rendu sans résister vers 1 h 30, après avoir discuté de longues heures avec un négociateur de la Sûreté du Québec, alors qu’il était isolé dans un local avec ses armes.

Aucun de ses otages, trois femmes et un homme, n’a été blessé, et ils disposeront de services psychologiques offerts par Desjardins, a affirmé le directeur général de la Caisse de Salaberry-de-Valleyfield, Gino Napoleoni.

« Ils décantent, c’est assez traumatisant. [...] Toute la cellule de crise est déployée pour être sûre qu’on reste en contact avec eux », a-t-il expliqué.

Les braquages sont de moins en moins répandus

Si des braquages de banque pouvaient survenir tous les mois à Montréal au début des années 1990, ils sont devenus extrêmement rares de nos jours, témoigne l’ex-enquêteur à la Sûreté du Québec, Paul Laplante.

« Dans le temps où je travaillais dans le Bas-Saint-Laurent, il pouvait y en avoir 13 ou 14 par années et, là-dessus, au moins cinq pouvaient se terminer par des prises d’otages », raconte l’ex-policier qui fut à la tête de l’escouade anti-motard Carcajou.

Avec les transactions financières de plus en plus courantes sur internet et les mesures de sécurité accrues dans les institutions financières, les braqueurs ont changé de cibles.

Camions de la Brink’s

Ils visent dorénavant davantage les camions de sécurité, connus également sous le nom de « camions de la Brink’s » (du nom d’une firme de sécurité), détaille Paul Laplante. « Mais des hold-up “professionnels”, ça ne se produit presque plus », ajoute-t-il.

Selon M. Laplante, cet état de situation explique d’ailleurs que la prise d’otages survenue samedi à Salaberry-de-Valleyfield puisse être l’œuvre d’une personne dérangée.

À une certaine époque, les corps policiers comme le Service de police de la Ville de Montréal disposaient d’escouades spécialisées en vols qualifiés, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, explique l’expert.

Les autorités ont toutefois déployé vendredi soir un important dispositif policier dans le but que la prise d’otages se termine par une reddition du forcené.

Opération Filet

Intitulée « opération Filet », cette façon de faire est très bien rodée au sein des différents corps policiers, explique Paul Laplante.

« Le commandant est en contact constant avec le Groupe d’intervention tactique (GTI) et les négociateurs. Si quelque chose tourne mal pendant les négociations, le commandant peut ordonner un déploiement immédiat du GTI »,

 

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