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Lendemain de tempête au bureau de Trudeau | Politique canadienne - LaPresse.ca

Tous les ministres prêts à commenter la démission du secrétaire principal de Justin Trudeau n'avaient que de bons mots pour Gerald Butts, mardi matin. Du côté de l'opposition, pendant ce temps, en Chambre, on faisait front commun pour réclamer une enquête publique sur l'affaire SNC-Lavalin, à l'origine de la démission du bras droit du premier ministre.

Plusieurs membres du cabinet Trudeau ont cependant préféré passer tout droit devant le barrage de journalistes à la porte de la réunion du conseil des ministres. M. Trudeau faisait partie du groupe qui a gardé le silence.

« Gerry est un ami. Il a fait beaucoup, beaucoup, pour le Canada, pour notre gouvernement », a insisté la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland.

« On est [...] surtout reconnaissant du travail qu'il a fait », a renchéri Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

Et comme la question revenait souvent -pourquoi a-t-il démissionné s'il n'a rien fait ? - le ministre des Finances a tenté une réponse. « Il a décidé que c'est important de protéger sa réputation et à mon avis, c'est une bonne décision », a dit Bill Morneau.

Pendant ce temps, à la Chambre des communes, l'opposition affûtait ses couteaux.

Comme les néo-démocrates avaient le contrôle du sujet du débat, mardi, ils ont déposé une motion demandant au premier ministre de lever le secret pour l'ancienne procureure générale et exhortant le gouvernement à lancer une enquête publique sur l'affaire SNC-Lavalin.

« Les Canadiens méritent des réponses crédibles », a lancé le député néo-démocrate Charlie Angus dès l'ouverture du débat.

Et leur démarche sera appuyée par les conservateurs, a confirmé mardi matin le chef Andrew Scheer. Lorsqu'il s'est levé en Chambre, il a annoncé que l'opposition officielle votera unanimement en faveur de la motion.

Le ministre de l'Infrastructure et des Collectivités, François-Philippe Champagne, assurait un peu plus tôt que tous veulent « faire la lumière sur les derniers événements ».

Mais M. Champagne a plutôt fait référence à un examen par le commissaire à l'éthique, insistant sur la nécessité que son gouvernement continue « de focaliser sur ce qui compte pour les Canadiens ».

Lundi après-midi, M. Butts a annoncé qu'il quittait ses fonctions tout en niant avoir exercé des pressions sur l'ex-ministre Jody Wilson-Raybould pour qu'elle évite un procès pour fraude et corruption à SNC-Lavalin.

Mme Wilson-Raybould a démissionné la semaine dernière, après avoir été rétrogradée, à la mi-janvier, du poste de ministre de la Justice à celui de ministre des Anciens combattants.

Les pressions que Justin Trudeau nie également lui avoir fait subir auraient visé à accorder un accord de poursuite suspendue (APS) à SNC-Lavalin.

Cette manoeuvre permet de suspendre des poursuites pénales contre des entreprises. En échange, celles-ci admettent les faits, puis acceptent de payer une pénalité financière salée et de coopérer avec les autorités. Elles évitent ainsi d'être interdites des contrats gouvernementaux futurs.

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