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L'ex-ministre de la Justice va enfin parler - Le Journal de Montréal

OTTAWA | Les Canadiens auront finalement la chance d’entendre la ministre au cœur de l’affaire SNC-Lavalin, mais on ne sait pas encore si le gouvernement Trudeau lui enlèvera sa muselière avant qu’elle prenne la parole.

L’affaire SCN-Lavalin a connu de nombreux rebondissements, mardi, au retour des députés à Ottawa après une semaine de congé.

Les députés libéraux siégeant au comité de la Justice ont fait volte-face en acceptant d’entendre la ministre démissionnaire Jody Wilson-Raybould dans le cadre de son enquête.

Mais on ne sait pas encore si elle pourra donner sa version des faits. Deux semaines après le début de la crise, le bureau de Justin Trudeau est encore incapable de dire s’il acceptera de lever le secret professionnel qui tient Mme Wilson-Raybould au silence.

Le temps commence à presser, puisque Jody Wilson-Raybould, qui a accepté l’invitation, doit témoigner d’ici lundi. Cette dernière est elle-même encore en discussion avec son avocat pour connaître l’étendue de ce qu’elle peut dévoiler.

Jody Wilson-Raybould

Photo d'archives, Agence QMI

Jody Wilson-Raybould

Témoignage bidon ?

Pour le conservateur Pierre Paul-Hus, le témoignage de Mme Wilson-Raybould ne vaudra « absolument rien » si elle est soumise au secret.

« Tant qu’elle garde son lien d’avocat-client, elle ne pourra pas rien dire. La comédie continue », a-t-il commenté.

Assailli de questions sur ce sujet en Chambre, Justin Trudeau a répété qu’il attend toujours l’avis juridique de son nouveau ministre de la Justice.

« Le gouvernement va toujours faire son travail correctement, en respectant toutes les règles et toutes les lois », a-t-il dit.

L’affaire SCN-Lavalin a éclaté lorsque le quotidien The Globe and Mail a allégué que le bureau du premier ministre a fait d’intenses pressions sur Mme Wilson-Raybould pour aider la multinationale à éviter un procès criminel.

L’affaire a connu un autre rebondissement dramatique, mardi. Une semaine après avoir claqué la porte du Conseil des ministres de Justin Trudeau, l’élue de Vancouver s’est présentée... à la réunion du Conseil des ministres.

Jody Wilson-Raybould « a demandé de venir parler au cabinet et on l’a invitée à venir », a confirmé Justin Trudeau après la rencontre hebdomadaire qui a été beaucoup plus longue qu’à l’habitude.

Les discussions étant confidentielles, peu d’information a filtré sur le ton des échanges.

Après la rencontre, la principale intéressée a assuré qu’elle demeurait une députée libérale, malgré le tumulte. Quelques minutes plus tard, elle prenait place tout près de Justin Trudeau en Chambre.

Ce revirement inattendu survient au lendemain de la démission fracassante du plus influent conseiller et ami de Justin Trudeau, Gerald Butts.

« Moment triste »

Les troupes libérales ont difficilement encaissé le choc de son départ.

Visiblement émue, la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland a dit qu’il s’agissait pour elle d’un « moment triste ».

En démissionnant lundi, Gerry Butts a admis être visé par les allégations d’ingérence politique dans l’affaire SNC-Lavalin. Mais il nie « catégoriquement » être intervenu de façon inappropriée auprès de l’ex-ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould.

Le ministre des Finances Bill Morneau est d’avis qu’en démissionnant, M. Butts veut « protéger sa réputation ».

« Je pense que c’est une bonne décision », a affirmé M. Morneau, ajoutant avoir un « énorme respect » pour le principal intéressé.

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https://www.journaldemontreal.com/2019/02/19/jody-wilson-raybould-finalement-invitee-par-le-comite-de-la-justice-de-la-chambre-des-communes

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