L'ado de 17 ans accusé du meurtre au deuxième degré de sa mère - Le Journal de Québec

L'adolescent de 17 ans qui aurait poignardé à mort sa mère dans un immeuble de Limoilou doit répondre à une accusation de meurtre non prémédité. Puisqu’il est autiste, son avocat a demandé une évaluation pour déterminer son aptitude à comparaître.

Le garçon, l’air perdu lors de son entrée en salle de cour, un grand pansement au poignet droit, cherchait des yeux les quelques membres de la famille qui s’étaient déplacés en Chambre de la jeunesse pour assister à sa brève comparution.

Dès le départ, le procureur de la Couronne, M^e Hugo Breton, a signifié l’intention de la poursuite de demander à ce que l’adolescent soit assujetti à une peine applicable aux adultes, s’il devait être déclaré coupable au terme du processus judiciaire.

«Vu la nature des accusations, meurtre au deuxième degré, un des délits les plus graves au Code criminel et que l’adolescent avait 17 ans, il va de soi de déposer ce type de demande», a indiqué Me Breton après l’audience.

L’avocat du garçon, M^e Pascal De Foy, a pour sa part demandé à ce qu’il soit évalué pour déterminer son aptitude à comparaître, puisqu’il a le trouble du spectre de l’autisme.

Les parties seront de retour en cour lundi prochain, le 25 février, lorsque les résultats seront connus.

D’ici son retour en Chambre de la jeunesse, l’adolescent demeure sous garde dans un Centre jeunesse. Il lui est interdit de communiquer avec plusieurs personnes, des témoins dans cette affaire.

«Entre l’arbre et l’écorce»

Les trois proches de l’adolescent qui étaient au palais de justice de Québec «sont déchirés, pris entre l’arbre et l’écorce», a brièvement affirmé aux médias le procureur de la Couronne. «Ils étaient là pour supporter l’accusé, mais également pour être présents puisque c’est évidemment un être cher qui est décédé.»

Si l’adolescent devait se rendre à procès, ce dernier se déroulerait en Cour supérieure, devant un jury. La peine maximale pour un jeune coupable de meurtre non prémédité est de 7 ans de mise sous garde s’il est jugé comme un mineur.

Toutefois, si le juge décide d’infliger à un adolescent coupable de meurtre non prémédité une peine pour adulte, il est condamné à la prison à vie. La période d’inadmissibilité minimale à une libération conditionnelle est de 7 ans.

Arme blanche

Le jeune homme avait reçu son congé de l'hôpital en fin d'après-midi, dimanche, avant d’être rencontré par les enquêteurs.

Selon les informations de la police, c’est vers 21h30 samedi que les services d’urgences ont reçu plusieurs appels concernant une femme de 49 ans, victime d’une agression dans le couloir d’un immeuble de Limoilou.

Sur les lieux, les policiers ont retrouvé la victime avec des blessures provoquées par une arme blanche. Elle a été transportée à l’hôpital où son décès a été constaté.

L’adolescent de 17 ans, le fils de la victime, a été arrêté ce soir-là dans un appartement avant d’être transporté dans un hôpital pour soigner une blessure.

Il s’agit du troisième meurtre à survenir à Québec depuis le début de l’année, tous des drames intrafamiliaux.

– Avec la collaboration de Catherine Bouchard

Let's block ads! (Why?)