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Le Québec dit adieu à Bernard Landry, le patriote

Uni pour célébrer un homme plus grand que les autres : le Québec politique rend un dernier hommage à Bernard Landry mardi après-midi.

Les funérailles d’État de l’ancien premier ministre ont débuté à 14 h en la basilique Notre-Dame, en plein cœur du Vieux-Montréal.

Des centaines de dignitaires sont présents, entrés un à un sous la pluie fine et froide de novembre.

Parmi eux, une quinzaine de personnalités ont livré et livreront des témoignages, au cours d’une célébration dont « chaque seconde a été scénarisée » par le défunt, selon le maître de cérémonie, Jean-Yves Duthel.

La fille de Bernard Landry, Pascale, a ouvert la cérémonie en parlant tant du père que du grand-père, toujours aimant… et parfois gênant. « Vous imaginez ce que c’est que d’être adolescente, et que son père fait une scène dans un restaurant pour être servi en français ? » a-t-elle dit, sourire en coin.

Mme Landry a aussi révélé la teneur du toast porté par son père lors du dernier souper de famille : « À la famille, et à la patrie. » Aux yeux de Bernard Landry, ces deux ancrages rassemblent « des gens qui partagent une histoire et des valeurs », a indiqué sa fille.

Le premier ministre François Legault (qui fut ministre dans le gouvernement Landry) ne manquait pas de qualités à énumérer au sujet de son ancien collègue : un « homme d’exception », un « grand patriote », un « grand bâtisseur du Québec moderne », « orateur exceptionnel », toujours civilisé et attachant même quand son caractère bouillant se faisait voir.

« Par sa classe, son érudition, sa curiosité intellectuelle, il a élevé et enrichi nos débats », a lancé M. Legault.

« Oui, les Québécois forment quelque chose comme un grand peuple, et Bernard Landry aura été à la hauteur de ce peuple qu’il a aimé si passionnément », estime François Legault.

En parlant du combat mené par Bernard Landry en faveur de l’indépendance du Québec, Jean Charest a pour sa part soutenu n’avoir jamais rencontré « une autre personne pour qui cette conviction était aussi ancrée dans chaque dimension de sa vie ». « Il s’était fixé une mission et dans ce combat, il n’a jamais pris ne serait-ce qu’un seul jour de congé », a noté l’ancien premier ministre.

Autre ancien premier ministre à prendre la parole, Lucien Bouchard a quant à lui abondamment puisé dans la grande Histoire — du Québec et de l’Humanité — pour raconter son « ami » Landry, devant le destin de qui « il convient de s’incliner avec le respect dû au fidèle et valeureux combattant » qu’il fut.

M. Bouchard s’est enflammé en évoquant le fameux discours prononcé par Henri Bourassa en 1910 dans la même basilique où se tiennent aujourd’hui les funérailles de M. Landry. Une envolée de défense vigoureuse du français (en réplique à l’archevêque de Westminster), dont « Bernard Landry connaissait pratiquement par cœur la narration faite par le chanoine Groulx », s’est émerveillé son compagnon de route politique.

Pour celui qui « avait le projet souverainiste chevillé au cœur et qui était un irréductible défenseur de la langue française », il convenait donc « parfaitement que les funérailles soient célébrées ici même », a noté M. Bouchard.

La cérémonie doit se terminer vers 16 h 30.

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