
Les membres de la Fédération des femmes du Québec, réunies en assemblée générale extraordinaire dimanche, seront appelées à se prononcer sur deux positions polarisantes traitant du voile islamique et de l'industrie du sexe.
Les débats risquent de provoquer de nouvelles fractures au sein de l'organisation.
En entrevue au Devoir, la présidente de la Fédération, Gabrielle Bouchard, a reconnu que ces deux débats risquent d'être houleux et que quelques maillons pourraient quitter l'organisation.
Déjà, la Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle a menacé de se désaffilier si la proposition sur l'industrie du sexe est adoptée. Jusqu'à maintenant, la Fédération s'était abstenue de prendre position sur la question de la prostitution. Une proposition soumise par le conseil d'administration vise notamment à prendre acte du choix fait par certaines femmes de travailler dans l'industrie du sexe, et de reconnaître le consentement à leurs activités.
La Fédération souhaite par ailleurs renforcer sa position sur le port du voile islamique. En 2009, l'organisation s'est opposée à l'interdiction de signes religieux pour les fonctionnaires, à l'exception de ceux et celles travaillant en position d'autorité. Dimanche, elle proposera de « soutenir les femmes musulmanes portant ou non un voile dans leur choix de carrière, quelle que soit la sphère d'activités ». Gabrielle Bouchard explique que la Fédération ne veut pas « faire partie de la structure qui va empêcher les femmes voilées d'avancer ».
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