L'enquête policière qui portait sur le seul suspect dans l'affaire Cédrika Provencher consistait en une partie « de pêche » dont une grande partie du résultat doit être écartée, vient de décider la justice en infligeant un revers majeur aux autorités.
Jonathan Bettez, un jeune homme d'affaires de Trois-Rivières, avait été la cible d'une traque sans répit de la part de la Sûreté du Québec (SQ) pendant plusieurs années. Les policiers sont persuadés qu'il a enlevé et tué la petite Cédrika Provencher, disparue depuis 2007.
Aujourd'hui, le juge Jacques Lacoursière a écarté une partie importante de cette preuve recueillie par la police, ont rapporté des médias locaux.
La Presse n'a pas été en mesure d'immédiatement confirmer l'information. La Couronne et l'avocat de Bettez, Me Marc-Antoine Carette, n'ont pas commenté la décision.
L'enquête de police - qui incluait l'emploi d'une vaste supercherie, d'un « outil secret » de la GRC et de caméras cachées dans les maisons de tout son réseau social - n'a pas permis de recueillir des preuves suffisantes pour accuser Bettez de meurtre. Après avoir fouillé ses ordinateurs, l'homme a toutefois été accusé de possession de pornographie juvénile. Les appareils ne contenaient pas directement ce type de fichiers, mais la Couronne croit pouvoir convaincre la justice que l'ordinateur de Bettez a laissé des traces informatiques incriminantes. Il a plaidé non coupable.
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