Soins à domicile: la CAQ promet une politique nationale et 200 millions par an

Un éventuel gouvernement Legault adopterait au moins deux politiques nationales : après celle promise pour les proches aidants (une première), le chef caquiste a ajouté lundi les soins à domicile sur cette liste. La politique existante n’a pas été mise à jour depuis 2004.

La Coalition avenir Québec (CAQ) entend aussi investir 200 millions par année pour bonifier les soins à domicile durant le mandat. En comptant les dépenses liées aux crédits d’impôt, les dépenses totales pour le soutien à domicile étaient de 2 milliards en 2016-2017, calcule la CAQ en se basant sur les chiffres du ministère. C’est donc une augmentation de 10 % de l’enveloppe que propose François Legault.

On estime que l’investissement permettra aux CLSC « d’embaucher davantage de ressources professionnelles pour offrir des soins en plus de soutenir les aînés qui doivent s’offrir des services d’aide à la vie domestique ».

La somme est évidemment comprise dans le cadre financier présenté samedi par M. Legault. Elle est identique à ce que les libéraux proposent, et deux fois plus généreuse que ce que le Parti québécois a mis sur la table. Cela dit, les limites de ce que chaque parti définit comme soutien à domicile — ou ce qu’ils intègrent dans leurs promesses — varient passablement.

Quant à la mise à jour de la politique nationale sur les soins à domicile, la CAQ vise plusieurs objectifs :

protéger l’enveloppe budgétaire prévue pour le maintien à domicile, pour éviter que ce budget soit utilisé à d’autres fins ;
réviser le mode de rémunération des médecins de famille (une promesse que la CAQ a déjà présentée il y a une dizaine de jours) — on met de l’avant qu’un mode de rémunération mixte, où la prise en charge de patient est récompensée, permettra de valoriser le travail des médecins qui font davantage de soins à domicile ;
utiliser un système d’appels automatisés pour les aînés isolés, de manière à détecter des urgences. Dans les faits, un tel système existe déjà (le programme PAIR, par exemple), et propose des appels quotidiens pour s’assurer que la personne va bien. Si la personne ne répond pas, ou n’appuie pas sur une touche, un répartiteur contacte un répondant.

D’autres détails suivront.

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