Le chef libéral, Philippe Couillard, s’est défendu dimanche d’avoir interdit à son candidat George Tsantrizos de parler aux médias, et ce, même si l’aspirant député de Laurier-Dorion refuse de s’adresser aux journalistes depuis le début de la campagne électorale.
L’équipe de George Tsantrizos a décliné des demandes d’entrevue formulées par Le Devoir, La Presse, Le Journal de Montréal, Radio-Canada et le Huffington Post.
Manque de temps, volonté de faire une campagne « locale » : l’entourage du candidat a utilisé différentes raisons pour justifier son refus de parler aux journalistes. Seul le réseau canadien Odyssey TV et le journal Métro ont eu la permission de s’entretenir avec lui.
« Il n’y a aucune instruction de ma part ou de notre part de ne pas parler aux médias, je vous l’assure », a néanmoins statué Philippe Couillard.
Le chef libéral ne voit pas de problème à ce que son candidat boude les médias nationaux. « S’il désire davantage, et surtout, parler à ses médias du coin, il a entière liberté de le faire. Il n’y a pas de droit constitutionnel à qui que ce soit de répondre à des entrevues », a-t-il fait valoir. « C’est un choix qu’il fait, c’est un choix de type de campagne qu’il fait. »
Pas de questions sur Gerry Sklavounos
George Tsantrizos a été l’attaché politique du député Gerry Sklavounos pendant une dizaine d’années. Il est resté à son emploi après qu’il eut été exclu du caucus libéral en octobre 2016, dans la foulée d’allégations d’agression sexuelle. Gerry Sklavounos ne fait face à aucune accusation.
Et d’ailleurs, « il faut rejeter » les tentatives de culpabilité par association, a insisté Philippe Couillard. « Ce n’est pas parce que quelqu’un a côtoyé quelqu’un d’autre que par association, il devient associé à ce qui est reproché à cette personne », a-t-il affirmé.
Dans une réponse transmise au Journal de Montréal, le Parti libéral a attesté vendredi n’avoir jamais interrogé George Tsantrizos sur les comportements et les gestes de son ancien collègue.
Or le parti n’en avait visiblement pas avisé son chef. « Comment vous pouvez dire que ça n’a pas été fait ? », a demandé Philippe Couillard dimanche, lorsque les journalistes lui ont posé des questions sur le processus de vérification de son parti.
« On a toujours vérifié ça, on a toujours vérifié son comportement, de tous les candidats. Mais je vais m’opposer fortement à toute tentative de culpabilité par association. Je rejette fortement.
On a fait toutes les vérifications qu’on fait toujours », a-t-il ensuite répété.
Le Parti libéral a refusé de faire « d'autre commentaire » sur le sujet.
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