Martine Ouellet a annoncé qu'elle quittera le poste de chef du Bloc québécois, décision effective le lundi 11 juin 2018, lors d'une conférence de presse ce matin faisant suite au vote de confiance d'hier où elle n'a récolté que 32% d'appui des militants du parti. Elle se range ainsi derrière la décision de son parti.
C'est vers la fin d'un discours de près d'une demi-heure qu'elle en a fait l'annonce, après avoir, entre autres, livré une charge contre Mario Beaulieu.
« Je suis venue au Bloc québécois, pas pour un titre, mais pour une cause », avait dit d'entrée de jeu Martine Ouellet à la conférence de presse.
« Quand je suis arrivée au Bloc québécois, je croyais que le Bloc avait fait sa transition, qu'il avait adopté une attitude décomplexée (...) j'ai été très surprise de voir que ça dérangeait les indépendantistes de vouloir parler d'indépendance dans tous les dossiers » à Ottawa.
Il y a des mois que le Bloc est à la dérive. Sept des dix députés ont claqué la porte en février, incapables de supporter davantage le style de gestion de leur chef.
« De penser que moins on va parler d'indépendance, mieux ça va être pour le Bloc québécois, je ne comprends pas ça », a continué Martine Ouellet après avoir énuméré plusieurs dossiers débattus par le Bloc à Ottawa. « Mais ils ont réussi, hier, à convaincre 35 % des gens qui ont voté non à la première question. » Les militants bloquistes devaient en effet se prononcer en fin de semaine sur le mandat du parti. Soixante-cinq pour cent d'entre eux se sont dits favorables à ce que le Bloc soit « dans ses actions quotidiennes, et non pas seulement en théorie, le promoteur de l'option indépendantiste en utilisant chaque tribune », comme le souhaitait Mme Ouellet, tandis que les autres se sont prononcés contre.
Soumise à un vote de confiance, la chef du Bloc québécois a récolté un appui famélique de 32 % des militants de son parti. « C'est le résultat de la campagne négative, agressive, de dénigrement de Mario Beaulieu qui a trahi quatre fois sa parole et ses engagements. Mario fait partie de ceux qui sont venus me chercher. Il m'a laissée tomber ».
Elle a profité de la conférence de presse pour annoncer le lancement d'une revue intitulée Oui, je le veux.
Plus de détails à venir.
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