Audrey Gagnon, la mère de la petite Rosalie dont le corps a été retrouvé dans une poubelle du secteur de Charlesbourg, a comparu jeudi au palais de justice de Québec, mais les accusations de meurtre se font toujours attendre, ce qui en fait sourciller plusieurs. Pourquoi? Le criminaliste Jean-Pierre Rancourt nous fournit quelques éléments de réponse.
«On n’est pas pressés, du côté de la Couronne. On veut étudier toute la preuve et l’enquête n’est peut-être pas terminée», a-t-il avancé en entrevue au Québec Matin.
Au fond, le processus judiciaire ne fait que commencer pour la mère de la fillette, qui a déjà été accusée ce jeudi d’entrave à un agent de la paix et de méfait, après avoir tenté d’allumer un feu dans sa cellule. Ces accusations permettent d’ailleurs de la garder détenue jusqu’à mercredi.
«Ça ne pressait pas de déterminer, par exemple, si c’est un meurtre au 1er degré ou au 2e degré, voire même un homicide involontaire», a poursuivi le criminaliste. Des accusations de meurtre devraient donc vraisemblablement être portées contre la mère au plus tard mercredi prochain.
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De toute évidence, ce dossier impliquant la mort d’une jeune enfant est un cas délicat qui requiert de procéder avec minutie. Ce petit délai «donne l’opportunité à la Couronne de prendre son temps avec les enquêteurs pour étudier à fond la preuve».
Le Code criminel prévoit que lorsque la Couronne s’oppose à la remise en liberté d’un accusé, elle a trois jours pour présenter sa preuve. «Dans ce cas-ci, la défense a accepté que ça soit un peu plus que ça, [...] ce qui va permettre de porter des accusations plus graves».
À quoi peut-on s’attendre, en matière d’accusations? Considérant que la petite Rosalie aurait été poignardée à plusieurs reprises, la mère pourrait donc être accusée de meurtre au 1er ou au 2e degré, selon l’avocat. «Quand on parle d’homicide involontaire, on ne parle pas de 10 coups de couteau», précise Me Rancourt. Il resterait maintenant à déterminer s’il y a eu préméditation.
Selon des informations obtenues par le Journal de Montréal, Audrey Gagnon avait des problèmes de consommation de drogue. Elle était d’ailleurs connue des policiers. En 2014, elle avait été condamnée à 6 mois de prison pour voies de fait graves.
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