Pressé de remplir son engagement électoral, le gouvernement Legault met fin au mandat des commissaires scolaires dès maintenant.
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La CAQ a convoqué exceptionnellement les députés à l’Assemblée nationale, vendredi, pour forcer l’adoption de son projet de loi 40 sur la gouvernance scolaire. Depuis son élection, c’est la quatrième fois que le gouvernement de François Legault fait usage du bâillon pour faire adopter une de ses réformes.
Le texte de loi prévoit notamment l’abolition des élections scolaires et des commissions scolaires, qui seront transformées entre centres de services.
Un amendement déposé vendredi soir par le ministre Jean-François Roberge met un terme au mandat des commissaires scolaires dès la sanction du projet de loi, qui devrait se faire samedi. Initialement, les élus scolaires ne devaient être relevés de leurs fonctions que le 29 février.
Contestations judiciaires
Plus tôt en journée, la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) et les syndicats d’enseignants ont annoncé leur intention de contester la loi 40 devant les tribunaux.
«On va prendre des recours, on va se battre et j’appelle les profs à résister [...]. On ne lâchera pas un pouce de ce combat-là», a affirmé le président de la Fédération autonome de l’enseignement, Sylvain Mallette. Selon lui, la réforme caquiste de la gouvernance scolaire «ne reconnaît pas l’expertise des profs».
Un mal nécessaire
Mais, pour François Legault, il s’agit d’un mal nécessaire pour abolir les élections scolaires dont les Québécois ne veulent plus. Il reproche aux partis d’oppositions de lui barrer la route et d’allonger inutilement l’étude de son projet de loi en commission parlementaire.
D’ailleurs, il les a mis au défi de ramener les élections scolaires s’ils sont portés au pouvoir en 2022.
«Je vais vous faire une prédiction, en 2022, je suis sûr que le Parti libéral et le Parti québécois ne vont pas promettre de ramener les élections scolaires [...]», a-t-il déclaré en point de presse, avant de se rendre au Salon bleu, vendredi.
Déni de démocratie
Les partis d’opposition dénoncent, quant à eux, un déni de démocratie. Ils reprochent au gouvernement Legault de camoufler une réforme majeure du système de l’éducation derrière son désir d’abolir les commissions scolaires.
«Je me demande si le plus grand fan Facebook de François Legault sait que 36 des 37 blocs du projet de loi 40 ne touchent pas les élections scolaires», a ironisé sur Twitter le chef du Parti libéral du Québec, Pierre Arcand.
«Sous le couvert de cette idée d’abolir les élections scolaires, le gouvernement en profite pour faire une réforme énorme de la loi fondamentale en éducation au Québec [...] qui est modifiée de dizaines et de dizaines de manières et dont on n’a même pas pu débattre», a déclaré la porte-parole du Parti québécois en matière d’éducation, Véronique Hivon.
«Le gouvernement de la CAQ nous dit que l'éducation, c'est leur priorité et que ça leur tient vraiment à cœur. Moi, quand je les regarde aller, je ne les crois pas. Si ça leur tenait vraiment à cœur, l'éducation, ils travailleraient en collaboration avec tous les partenaires du réseau», a affirmé la porte-parole de Québec solidaire en matière d’éducation, Christine Labrie.
Avec Vincent Larin
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