
Le syndicat des agents de libération conditionnelle et la maison de transition où vivait Eustachio Gallese défendent bec et ongles la «stratégie» permettant au présumé meurtrier de Marylène Lévesque de fréquenter des femmes pour assouvir ses besoins sexuels.
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Eustachio Gallese fait face à une accusation de meurtre non prémédité pour avoir poignardé à mort la jeune femme de 22 ans, qui travaillait dans l’industrie du sexe.
Au moment des faits, l’individu de 51 ans était en semi-liberté depuis mars, lui qui avait été condamné pour le meurtre de son ancienne conjointe, survenu en 2004. L’accusé séjournait dans une maison de transition, où tout porte à croire que son intervenante, la chef d’équipe de cette dernière ainsi que l’agente de libération conditionnelle attitrée au dossier ont convenu d’une «stratégie» afin de lui permettre de rencontrer des femmes, mais uniquement dans le but d’assouvir ses besoins sexuels.
Cette mesure n’a pas tardé à susciter un tollé et un véritable débat de société.
«Si ç’a été octroyé, c’est qu’il y a eu une évaluation rigoureuse qui a été faite. Ce n’est pas un processus qui est pris à la légère», assure Andréanne Samson, présidente de section locale au Syndicat des employé-e-s de la Sécurité et de la Justice, qui représente les agents de libération conditionnelle.
Même son de cloche du côté de l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec, dont est membre la maison de transition où séjournait Eustachio Gallese.
«Ç’a été justifié cliniquement. Cette décision-là n’a pas pu être prise sur un coin de table. Les gens ont réfléchi», avance le directeur général, David Henry.
Inhabituel
Aucun des deux n’a voulu commenter le cas précis de Gallese. Ils conviennent toutefois du caractère inhabituel de ce type de stratégie.
Mais Gallese pourrait bien ne pas être le seul délinquant au Canada à jouir d’une telle condition. « C’est possible, ce n’est pas exclu. Est-ce que c’est pratique courante ? Non », expose Andréanne Samson.
Jugeant ces relations «inappropriées», la Commission des libérations conditionnelles a exigé en septembre que la «grille d’analyse qui a mené à cette approche soit réexaminée». Techniquement, cette directive a dû être appliquée sur-le-champ. «C’est très très rapide», plaide Mme Samson.
Tenant pour acquis que la stratégie a été révisée dès lors, qu’est-ce qui explique qu’Eustachio Gallese ait fréquenté des salons de massage et retenu les services de Marylène Lévesque?
Pour M. Henry et Mme Samson, le délinquant a probablement pris sur lui de déroger aux règles établies. «Il est tout à fait possible qu’il ait continué de voir des femmes à l’insu des intervenants», avance M. Henry.
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