L'indépendance au cœur du congrès de Québec solidaire - La Presse

Le congrès de Québec solidaire s’est poursuivi pour la deuxième journée, samedi, à Longueuil. Au cœur du rassemblement de la formation politique : la question de l’indépendance et d’une transition vers un pays sous un gouvernement de Québec solidaire.

Publié le 16 novembre 2019 à 10h36

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Janie Gosselin
La Presse

Les militants réunis au cégep Édouard-Montpetit, à Longueuil, doivent notamment débattre d’une proposition sur la transition vers l’indépendance sous un gouvernement solidaire.

« Nous sommes conscients qu’une des faiblesses historiques du mouvement indépendantiste, ç’a été de ne pas avoir réponse à toutes les questions, notamment sur la question de la transition », a dit le député et leader parlementaire du parti Gabriel Nadeau-Dubois, en point de presse.

Le parti se penchera notamment sur les questions de défense et de sécurité nationale dans un scénario où le Québec deviendrait un pays.

Questionné à plusieurs reprises sur la place des fédéralistes de gauche à l’intérieur du parti indépendantiste, M. Nadeau-Dubois a dit « ne pas en connaître » dans la formation.

« Tout le monde est bienvenu, mais Québec solidaire est un parti indépendantiste, il faut être d’accord avec la démarche indépendantiste », a de son côté répondu le député de Jean-Lesage Sol Zanetti.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Sol Zanetti

L’ancien chef d’Option nationale, parti indépendantiste qui a fusionné avec Québec solidaire il y a deux ans, s’est dit persuadé d’arriver à convaincre des fédéralistes de changer de camp. Il a noté avoir lui-même été fédéraliste à l’adolescence avant de changer son opinion sur le sujet.

Les quelque 600 délégués se prononceront sur la transition vers l’indépendance en cas d’élection d’un gouvernement solidaire, notamment sur la perception des taxes, impôts et contributions fédéraux par le gouvernement du Québec. Les négociations avec les peuples autochtones devraient aussi faire partie des modalités prévues en cas d’indépendance.

M. Nadeau-Dubois a dit vouloir faire l’indépendance en partenariat avec les Premières Nations, sans nécessairement ouvrir la porte à une option de retrait pour eux d’un Québec souverain. « Ce n’est pas de diviser le territoire, c’est de le partager et de les consulter tout au long du processus », a-t-il précisé.

La députée Catherine Dorion brillait par son absence du congrès, qui s’est ouvert vendredi soir et dure trois jours. Le parti a indiqué qu’elle serait présente par vidéoconférence, mais qu’elle restait à Québec pour appuyer le candidat Olivier Bolduc dans la circonscription voisine de la sienne, Jean-Talon, où des élections partielles auront lieu le 2 décembre prochain, à la suite du départ du libéral Sébastien Proulx.

Outre l’indépendance, l’environnement est aussi à l’ordre du jour samedi avec des débats touchant l’écofiscalité et la campagne Ultimatum 2020 sur un plan de lutte contre les changements climatiques.

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