Des militants d'Extinction Rebellion ont manifesté devant un magasin de commerce électronique à Montréal pour dénoncer la surconsommation.
Photo : Radio-Canada / Alexandre Letendre
À Montréal, une trentaine de militants écologistes ont profité du Vendredi fou (Black Friday) pour dénoncer la surconsommation attribuable à cette journée considérée cruciale par de nombreux détaillants.
Réunis à l'initiative des groupes Extinction Rebellion et La planète s'invite à l'université, ils se sont massés vers 6 h 30 devant le détaillant d’articles électroniques Best Buy de la rue Sainte-Catherine pour envoyer leur message aux consommateurs en quête d’aubaines.
Ils brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire Achetons moins, choisissons bien, faisons durer
, 35 000 enfants travaillent dans des mines de cobalt pour la fabrication des cellulaires
ou un chandail en coton = 10 220 litres d’eau
.
Après être demeurés quelques minutes devant le commerce, ils y sont entrés et ont circulé dans les allées, pancartes en main, avant de ressortir. L'ensemble de la manifestation, qui s'est déroulée en silence, a duré une quinzaine de minutes.
Des manifestants d'Extinction Rebellion profitent du Vendredi fou pour dénoncer la surconsommation.
Photo : Radio-Canada / Alexandre Letendre
D'autres manifestations du même genre doivent avoir lieu toute la journée au centre-ville de Montréal. Un rassemblement éclair et une manifestation doivent aussi avoir lieu en après-midi.
Les organisateurs invitent en outre la population à se rendre à une friperie pour se procurer de nouveaux vêtements gratuitement.
« Alors que les entreprises proposent d’économiser 20 %, 30 %, nous on propose d’économiser »Marouane Joundi, porte-parole de La planète s'invite à l'université.
Le message que les militants veulent envoyer, dit-il, est qu'il est possible de passer d’une économie de la surconsommation à une économie du partage, du don, de l’échange, de la réparation
.
Il y d’autres entreprises qui proposent ce genre de modèles économiques et c’est elle qu’il faut soutenir.
Des militants écologistes de Québec et de Sherbrooke sont aussi conviés à faire des coups d'éclat.
Amazon spécifiquement ciblé en Europe
Ailleurs dans le monde, d'autres groupes ont profité du Vendredi fou non seulement pour dénoncer la surconsommation, mais les conditions de travail imposées à des employés.
En Allemagne, des centaines d’employés travaillant dans six entrepôts d’Amazon ont débrayé pour réclamer de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.
En France, des activistes du groupe Amis de la terre ont bloqué jeudi la route menant à un entrepôt d’Amazon à Brétigny-sur-Orge, au sud de Paris, avant d’être délogés par la police.
Ils dénonçaient aussi la surconsommation et les emplois précaires chez le géant du commerce en ligne.
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