
Le reportage de Philippe-Vincent Foisy.
Photo : The Canadian Press / Justin Tang
En réunion à Ottawa, le caucus conservateur a voté contre une résolution permettant de se donner le pouvoir de défaire Andrew Scheer de ses fonctions. C’est donc en avril que le chef conservateur subira un vote de confiance lors du prochain congrès du parti.
Une première rencontre à haut risque pour le chef : son leadership est contesté par certains membres de sa formation politique, et il devait calmer la grogne au sein des rangs conservateurs. « Nous avons eu de bonnes discussions avec le caucus, et je suis sûr que j'ai l'appui [du caucus conservateur] », a indiqué Andrew Scheer après sept heures de réunion.
Pourtant, parmi les députés du parti au Québec, la déception face à la tournure qu'a prise la campagne électorale n'a pas manqué de resurgir avant la rencontre du caucus.
On avait un élan formidable, et malheureusement cet élan s'est avorté.
D'autres sont plus catégoriques : « Ça prend des changements », a lâché le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu.
Andrew Scheer s'est présenté à la presse après la rencontre de son caucus entouré d'une garde rapprochée de députés conservateurs ponctuant les réponses du chef par de vives acclamations et de longs applaudissements. Il a tenu à envoyer un avertissement à ses collègues conservateurs.
Les conservateurs réussissent quand ils sont unis.
En attendant le congrès du parti en avril, le caucus a désigné John Baird, un ancien ministre des affaires étrangères sous le gouvernement Harper, pour effectuer le bilan de la campagne électorale conservatrice. Personne n'a été plus déçu que moi par les résultats de l'élection, explique M. Scheer. John Baird va faire un examen externe approfondi sur la campagne pour déterminer ce que nous devons améliorer pour la prochaine campagne.
Mais aucun changement dans l'entourage du chef ne sera effectué avant les conclusions du bilan : « On va se pencher sur tout le monde. On va prendre les décisions après ». Et aucun changement non plus sur le fond du message conservateur : Andrew Scheer s'oppose toujours à la taxe carbone et accuse Justin Trudeau d'avoir miné l'unité nationale du pays.
Andrew Scheer enjoint finalement à Justin Trudeau de rappeler dès que possible le Parlement afin de travailler sur les « priorités » du Parti conservateur : « Garder le Canada uni, [...] restaurer l'éthique et la responsabilisation au gouvernement fédéral, et remettre le secteur énergétique au travail ».
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