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Réforme des commissions scolaires: les économies iront aux élèves, promet le ministre Roberge - Le Journal de Québec

Les millions économisés dans l’abolition des commissions scolaires iront en services aux élèves, affirme le ministre de l’Éducation, qui déposera un projet de loi en ce sens cet automne.

Comme promis en campagne électorale, le gouvernement Legault s’apprête à déposer un projet de loi pour abolir les élections scolaires et transformer les commissions scolaires en centres de services gérés par des conseils d’administration.

«En ce moment, les élections scolaires, ça nous coûte des millions $ tous les quatre ans. On n’aura plus d’élections scolaires telles qu’on les connaît. Alors, en partant, ce sont des millions qui s’en vont dans le réseau», indique Jean-François Roberge en entrevue avec Le Journal, à l’occasion de la rentrée des classes.

De plus, Québec économisera sur la rémunération des commissaires scolaires, qui seront remplacés par des administrateurs qui «n’auront pas un salaire».

La réforme permettra ainsi de dégager «quelques millions $ par année», qui seront réinjectés «directement en services aux élèves», promet le ministre.

En 2016-2017, la rémunération globale des commissaires s’élevait à 10,2 M$, tandis qu’un scrutin scolaire coûte environ 20 M$ tous les quatre ans ; des sommes modestes dans le budget du ministère de l’Éducation. «Avec 5 millions $, je fais un programme de mentorat», fait toutefois valoir le ministre Roberge.

72 mini-gouvernements

D’ailleurs, «l’objectif premier [de la réforme] est d’améliorer la prise de décision et de redonner les écoles aux communautés», précise M. Roberge.

«Le fait qu’on ait 72 mini-gouvernements élus empêche de bien prendre en compte la réalité qui se vit dans chaque école et de redonner le pouvoir aux parents et aux enseignants», affirme M. Roberge au sujet des commissions scolaires actuelles.

M. Roberge se fait également rassurant envers ceux qui craignent une centralisation du réseau de l’éducation, comme la CAQ le reprochait à Gaétan Barrette dans l’opposition au sujet de la santé.

Les DG nommés par les CA

Ainsi, Québec ne nommera pas les directeurs généraux des centres de service, comme certains le craignaient.

«Les directeurs généraux doivent être nommés par les gens des conseils d’administration. D’après ce que j’en comprends, c’est important», affirme le ministre Roberge, qui dit vouloir ainsi respecter l’autonomie des futurs centres de service.

«Il ne s’agit pas de centraliser les pouvoirs entre les mains du ministre», assure-t-il.

Quant aux parents, ils auront une large place sur les CA des centres de services. «Il faut qu’un conseil d’administration soit, d’une certaine façon, apparenté à la composition d’un conseil d’établissement. Donc, ce n’est pas un simple copier-coller, mais il faut que ça s’y apparente», dit-il.

Bien que la composition varie, généralement, la moitié des membres des conseils d’établissement sont des parents d’élèves.

Réseau scolaire: en manque de solutions pour contrer la pénurie

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, n’a pas d’autres solutions à proposer pour répondre à court terme à la pénurie de personnel scolaire et invite plutôt le réseau à être créatif, comme ces écoles qui font appel à des cégépiens pour faire de la surveillance pendant l’heure du dîner.

«On est encore en train de chercher de meilleures solutions pour passer à travers ces difficultés à court terme, a affirmé M. Roberge lors d’une entrevue avec Le Journal, hier. Je suis ouvert à toutes les suggestions des gens qui sont sur le terrain, à l’exception du nivellement par le bas.»

M. Roberge affirme avoir agi «très, très rapidement», à son arrivée en poste, pour contrer la pénurie, notamment en assouplissant les critères qui permettent d’enseigner sans avoir terminé la formation requise et en octroyant du financement au réseau universitaire pour créer des formations d’appoint.

«On agit sur tous les fronts, mais je ne me fais pas croire que ce que j’ai fait là va régler le problème dans les six prochains mois», a-t-il affirmé.

Cégépiens à la rescousse

Le ministre Roberge s’en remet plutôt à la créativité des «gens sur le terrain». «Des fois, ce n’est pas le ministre dans son bureau qui trouve les solutions», a-t-il lancé.

Il donne en exemple la commission scolaire de la Beauce-Etchemin, qui travaille conjointement avec le cégep Beauce-Appalaches afin de combler leurs besoins de personnel pendant l’heure du dîner, dans les services de garde.

Les étudiants en technique d’éducation spécialisée et en technique d’éducation à la petite enfance ont été invités à faire des remplacements dans les écoles le midi, alors que le collège tente de voir s’il est possible d’ajuster les horaires des étudiants pour qu’ils soient disponibles pendant toute la période du dîner.

Services de garde

Le ministre refuse par ailleurs d’envisager une hausse salariale pour le personnel des services de garde alors qu’à la veille de la rentrée, une centaine d’emplois restent à pourvoir uniquement dans les écoles de Québec. «Je ne promets rien», a-t-il affirmé.

M. Roberge a aussi tenu à relativiser les problèmes de recrutement dans le réseau scolaire, sans toutefois pouvoir chiffrer le nombre d’élèves qui se retrouveront sans enseignants le premier jour d’école.

«C’est dramatique pour ces enfants ou adolescents-là, je le reconnais, a-t-il indiqué. Mais dans une très, très grande majorité d’écoles, les profs sont là.»

 

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