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Coup d'épée dans l'eau des conservateurs pour faire vivre l'affaire SNC-Lavalin - ICI.Radio-Canada.ca

Andrew Scheer, en point de presse.
Le chef conservateur Andrew Scheer a présenté la motion de son parti lundi avant-midi, dans le foyer de la Chambre des communes, dans le bloc Ouest de la colline Parlementaire. Photo: La Presse canadienne / Adrian Wyld
François Messier

Une motion du parti présentée lundi à la Chambre des communes ordonne au premier ministre « de comparaître, de témoigner et de répondre à des questions sous serment devant le comité […] lors d'une réunion télévisée de deux heures avant le vendredi 15 mars 2019 ».

Les libéraux étant majoritaires à la Chambre des communes, la motion n’a aucune chance d’être approuvée. Elle permet toutefois de continuer d’attirer l’attention sur ce scandale qui empoisonne la vie du gouvernement libéral depuis que les allégations ont été publiées par le Globe and Mail, le 7 février.

La semaine dernière, une motion du Nouveau Parti démocratique (NPD) exigeant une enquête publique sur cette affaire, et la levée du secret professionnel auquel est assujettie l’ex-ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould a été défaite par 160 voix contre 134 aux Communes.

Deux députés libéraux d’arrière-ban, Nathanial Erskine-Smith et Wayne Long, s’étaient cependant exceptionnellement rangés du côté des partis opposition lors de ce vote, mettant au jour une fissure, aussi minime soit-elle, dans les rangs du parti.

Mme Wilson-Raybould doit pour sa part comparaître mardi ou mercredi devant le comité de la justice, mais sa liberté de parole est jusqu’à nouvel ordre bridée par le fait que les discussions qu’elle a eues avec le premier ministre ou des membres de son entourage sont couvertes par le secret professionnel liant un avocat et son client.

L'ex-ministre de la Justice et ex-procureure générale du Canada a embauché l’ex-juge à la Cour suprême Thomas Cromwell pour la conseiller à ce sujet, tandis que le premier ministre Trudeau a demandé à son successeur, David Lametti, de lui fournir un avis juridique sur la question.

Scheer incapable de dire ce qu'il ferait pour aider SNC-Lavalin

Malgré son indignation face à l’intervention de M. Trudeau dans ce dossier, M. Scheer n’a pas été en mesure de dire ce qu’il ferait, advenant qu’il devienne premier ministre au terme des élections de l’automne prochain, pour venir en aide à SNC-Lavalin.

On peut parler de protéger les emplois, on peut trouver des solutions pour assurer que les travailleurs ne sont pas punis à cause des actions des anciens directeurs de la compagnie. Mais l’ingérence politique dans une poursuite criminelle, ce n’est jamais la solution pour protéger les emplois. On doit s’assurer que cette option n’est pas sur la table.

Andrew Scheer, chef du Parti conservateur

SNC-Lavalin cherche à éviter une condamnation pour corruption en justice, ce qui l’empêcherait de soumissionner pendant 10 ans pour des contrats publics.

La firme québécoise de génie-conseil veut plutôt conclure un accord de réparation avec le Service des poursuites pénales du Canada (SPPC), en vertu duquel elle pourrait admettre les faits et payer une amende.

Les allégations qui embêtent le gouvernement Trudeau sont précisément à l’effet que le premier ministre et des membres de son entourage ont fait des pressions sur Mme Wilson-Raybould en ce sens, alors que le SPPC avait déjà pris la décision d’aller de l’avant avec une poursuite judiciaire.

Selon les conservateurs, le témoignage livré jeudi par le greffier du Conseil privé Michael Wernick devant le comité de la justice prouve que l’entourage du premier ministre a déployé des efforts « non sollicités, coordonnés et soutenus » pour que Mme Wilson-Raybould renverse la décision du SPPC.

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