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François Legault prend une pause après une semaine mouvementée

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a décidé de s'offrir une journée de répit après une semaine mouvementée durant laquelle il s'est souvent retrouvé sur la défensive.

La journée de samedi sera consacrée à faire la grasse matinée «jusqu'à 10 heures, quelque chose comme ça, deux, trois cafés en lisant les médias» et au temps en famille, a-t-il expliqué en mêlée de presse à Trois-Rivières en début de soirée.

«Moi, je pense qu'un être humain, là, 39 jours de suite, c'est peut-être un peu exagéré. Qu'il y ait une ou deux journées de congé, je pense que c'est un peu plus normal», a fait valoir M. Legault, se disant néanmoins en pleine forme.

Il a assuré ne pas avoir pris cette décision pour se remettre d'une semaine difficile et juré que tout allait comme sur des roulettes dans la caravane caquiste, brandissant le sondage favorable publié en milieu de semaine comme pièce à conviction.

«J'ai eu un bon sondage cette semaine, là, et moi, je suis content de l'équipe qu'on a présentée, des propositions qu'on a présentées», a indiqué le leader caquiste.

Il ne sera pas le seul à relâcher la pédale, samedi: la journée du chef libéral, Philippe Couillard, doit prendre fin vers midi.

Mais quoiqu'en dise François Legault, les derniers jours n'ont pas été faciles: il a dû encaisser coup sur coup le départ du président du parti, Stéphane Le Bouyonnec, et les révélations sur le prêt de 55 000 $ contracté par son «shérif éthique», Éric Caire.

Et la journée de vendredi s'est poursuivie dans la même lignée: le chef l'a amorcée en essuyant les attaques de ses rivaux, qui avaient tous convergé vers Longueuil, aux bureaux de l'Union des producteurs agricoles (UPA), pour défendre la gestion de l'offre.

Lui était à quelque 400 kilomètres de là, du côté de Saguenay, à faire une annonce sur un engagement dont il avait parlé deux jours auparavant... et à nier avoir été surclassé par l'équipe libérale sur le plan stratégique.

C'est que les libéraux ont confirmé la présence à Longueuil de leur chef, Philippe Couillard, vers 21 h, jeudi, alors que la caravane de la CAQ venait de s'arrêter pour la nuit à Saguenay.

L'équipe caquiste a décidé de rester sur place plutôt que de filer vers la Montérégie. L'horaire de vendredi a été revu et François Legault a commencé cette neuvième journée de campagne avec un entretien matinal avec le dirigeant de l'UPA, Marcel Groleau.

Au lutrin qui avait été installé devant la rivière Saguenay, M. Legault a cherché à minimiser son absence à la conférence de presse commune de Longueuil.

«C'est pas la journée pour faire de la petite politique. Il y a unanimité à l'Assemblée nationale: il faut défendre la gestion de l'offre, il ne faut faire aucun compromis, il faut envoyer un message clair à Justin Trudeau», a-t-il insisté.

«Est-ce qu'on aurait dû faire ça à Ottawa, est-ce qu'on aurait dû faire ça à Longueuil, est-ce qu'on aurait dû faire ça dans une région comme le Saguenay—Lac-Saint-Jean où il y a beaucoup de producteurs de lait? Moi là, je passe par-dessus ça», a-t-il ajouté.

Les libéraux lui ont-ils tendu un piège? «J'espère que non», a-t-il lâché en anglais.

Tous contre Legault

Les chefs réunis à Longueuil, et leurs stratèges présents sur les réseaux sociaux, n'ont pas manqué de profiter de l'absence du leader caquiste pour lui décocher quelques flèches.

Le dirigeant péquiste, Jean-François Lisée, a ainsi affirmé qu'il s'agissait du «seul endroit sérieux où un homme politique sérieux qui a du jugement doit être aujourd'hui».

De son côté, le chef libéral Philippe Couillard a déclaré qu'il considérait «absolument indispensable d'être présent ce matin, non seulement en tant que chef du Parti libéral, mais en tant que premier ministre du Québec».

Lorsqu'on lui a demandé si son équipe avait tendu un guet-apens à la CAQ, il a répondu: «C'est vrai? Donc, il n'est pas capable de prendre lui-même une décision? Moi, je l'ai prise tout seul, ma décision.»

Pour sa part, la porte-parole solidaire Manon Massé a déploré que, selon elle, «les accords commerciaux» soient décidés derrière des portes closes et que le Québec n'ait pas de «voix».

Le dirigeant de l'UPA, Marcel Groleau, a quant à lui cherché à calmer le jeu. «Quand on a organisé ça (l'événement) mercredi, on ne connaissait pas l'issue de la négociation. Les chefs ont fait leur choix», a-t-il argué en mêlée de presse.

Le leader syndical s'était entretenu au téléphone avec le leader caquiste en matinée, une conversation qui «ne laissait aucune équivoque» sur l'«engagement» du chef Legault en faveur de la gestion de l'offre, a-t-il signalé.

La journée de vendredi s'annonçait cruciale dans les renégociations de l'ALÉNA, le président américain Donald Trump ayant dit vouloir en venir à une entente d'ici minuit.

Les États-Unis et le Canada n'ont toutefois pas été en mesure de s'entendre et les pourparlers doivent se poursuivent la semaine prochaine.

Selon François Legault, si le premier ministre Justin Trudeau faisait des compromis sur la gestion de l'offre, il deviendrait un paria au Québec et cela pourrait compromettre ses chances de réélection.

«Il y a une élection à l'automne 2019. Je pense que M. Trudeau ne sera pas montrable au Québec s'il ne défend pas la gestion de l'offre», a-t-il dit à Saguenay.

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Internet haute vitesse

Sous le soleil saguenéen, vendredi matin, François Legault a de nouveau promis une connexion internet haute vitesse et une couverture cellulaire large bande sur l'ensemble du territoire québécois pour 2022, advenant son accession au pouvoir.

La CAQ estime qu'elle devra débloquer 400 millions $ sur quatre ans pour offrir ces deux services à 100 pour cent des citoyens.

Selon le parti, environ 240 000 foyers québécois n'ont pas encore un accès internet de qualité alors que la couverture cellulaire s'avère déficiente à de nombreux endroits.

Le chef caquiste affirme que les 15 ans d'immobilisme libéral ont eu de nombreuses répercussions. François Legault parle des familles des régions, mais aussi des entreprises et des travailleurs autonomes.

L'absence de ces outils constituerait un obstacle majeur au développement des entreprises et aurait donc ralenti le développement économique des régions, a soutenu M. Legault.

Cette annonce avait été faite à Saint-Georges-de-Beauce mercredi, mais sans les détails financiers.

Avec les informations de Julien Arsenault et Stéphanie Marin à Longueuil

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